L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre Charles Blé Goudé ont enfin été libérés par la chambre d’appel de la cour pénale internationale. Cette libération est effective, mais elle est assortie de conditions restées pour l’instant tacites.
La sentence vient une fois de plus de tomber : Laurent Gbagbo va quitter le pénitencier de Scheveningen à La Haye, après huit ans de détention. Libres certes, mais la circulation des hommes, pourrait être restreinte. Les procureurs de la CPI ont, en effet, déclaré être prêts à accepter la mise en liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, acquittés le 15 janvier dernier, à condition qu’il leur soit interdit de rentrer en Côte d’Ivoire.
Même si jusqu’ici les conditions qui sous-tendent la libération conditionnée de Gbagbo et Blé Goudé ne sont pas encore énumérées, il est clair que leur souhait de rentrer en Côte d’Ivoire n’aura pas été prise en compte et donc, ils seront accueillis par un des pays signataires de la convention de la CPI et qui accepterait l’ex-président ivoirien et son bras droit sur sol. Mais selon certaines indiscrétions, ce sera possiblement la Belgique, où réside sa deuxième épouse Nadiana Bamba.
Pour rappel, l’ex-président ivoirien et son ministre avait été acquittés le 15 janvier, mais, dans un ultime recours, le bureau du procureur avait fait appel de cette décision, demandant son maintien en détention tant que cette procédure d’appel n’était pas achevée. Ce vendredi, les juges en ont donc décidé autrement : Gbagbo peut sortir de prison.