Outre la découverte macabre d’une femme en févier 2019 à Monatélé, chef-lieu du département de la Lekié, région du Centre Cameroun, quatre autres corps ont été retrouvés entre le 30 mai et le 15 juin 2019 dans la même localité, révèle le journal Essingan.
Peur, panique, angoisse et chagrin sont les sentiments qui habitent les populations de l’arrondissement de Monatélé, au bord de la Sanaga, le plus long fleuve du Cameroun. Pour cause, les découvertes macabres répétées des femmes.
L’on pouvait penser à une simple agression lorsque le corps sans vie d’une femme originaire de Nkolowono, a été, selon le journal Essigan « retrouvé dans un bosquet, quasiment en morceaux après une semaine de recherches au village Nkongmesse 2. Elle avait disparu alors qu’elle rentrait des obsèques du premier maire de la commune de Monatélé, Prosper Mbassi ».
Mais trois mois plus tard, le même scénario se reproduit mais de manière très accélérée.
Selon le journal de Marie Robert Eloundou en kiosque ce vendredi 28 juin 20129, le corps sans vie de Marie Mbessa a été découvert le 30 mai 2019 après deux semaines de recherches. « L’infortunée a disparu sur le chemin qui mène au marché des vivres d’Ombessa », précise nos confrères.
Après Marie Mbessa, la dépouille de Nga Mvogo, une septuagénaire, a été découverte à 150 mètres de la concession familiale après avoir été capturée par ses ravisseurs alors qu’elle s’apprêtait à faire à manger à ses petits-enfants.
Le Trihebdomadaire régional du Centre, Sud et Est rappelle que des jours après, Justine Mvogo a été la nouvelle cible des criminels car « elle a été abandonnée dans une cacaoyère située derrière sa maison à Nkolfeb ».
A ces quatre cas vient donc s’ajouter « la découverte macabre d’une femme qui a trouvé la mort sur le chemin du champ pour chercher des feuilles servant à attacher ses bâtons de manioc », révèle le journal de Marie Robert Eloundou.
Lorsqu’on sait que le département de la Lékié est un véritable grenier de la cité capitale, l’on se demande ce qui adviendrait si les femmes n’allaient au champ pour ramener les vivres parce que « les femmes ont peur d’aller au champ », comme le déclare Calixte Noah Mvogo, cultivatrice à Levem.
Heureusement, les autorités de l’arrondissement de Monatélé en particulier et de la Lékié en général ont pris des mesures tendant à éradiquer ce phénomène de criminalité que le département de Christophe Ndzomo n’a pas connu il y a fort longtemps.
Une « brigade antigangs » a été mise sur pied pour renforcer les enquêtes et remettre en confiance les comités de vigilance ainsi que « le signalement et tous les cas de disparition et bien d’autres ».
Les mesures prises s’annoncent efficaces puisque trois suspects ont été appréhendés jusqu’ici et se trouvent entre les mains de la police judiciaire qui fera son travail.