Les images ont fait le tour des réseaux sociaux : des maisons brûlées à Kumbo, dans le nord-ouest du Cameroun. Cette région est en proie depuis deux ans à un conflit séparatiste. Dernières illustrations en date, le confinement des populations par les combattants séparatistes pendant une dizaine de jours au début du mois, ou encore l’enlèvement de 170 collégiens à Kumbo le week-end dernier. Depuis dimanche, plusieurs voix témoignent de maisons incendiées dans cette localité dans les villages alentours.
Des dizaines de maisons ont été brûlées en quelques jours, selon des témoins. A Kumbo et dans des villages alentour. D’après un défenseur des droits de l’homme dans la région, des habitants ont fui pour se cacher en brousse ou se réfugier à Bamenda, à environ 80 km.
Selon une source à Kumbo, des militaires sont entrés dans l’un des hôpitaux de la ville dimanche dernier à la recherche de combattants séparatistes. Selon cette source, les soldats ont menacé des patients, des médecins et des habitants ayant fui leur maison pour se réfugier à l’hôpital.
Plusieurs sources affirment également que certaines maisons ont été brûlées par des militaires camerounais, notamment dans un village à la périphérie de Kumbo.
Le responsable de la communication au ministère de la Défense, de son côté, précise que ces pratiques ne sont pas dans les habitudes de l’armée. Par contre, ajoute le colonel Didier Badjeck, si les militaires trouvent un abri terroriste avec des armes, celui-ci est détruit. Il ajoute : « la réponse de l’armée est tout à fait proportionnée ».