L’armée camerounaise monte en puissance dans la crise anglophone. Elle vient d’infliger de lourdes pertes humaines dans les rangs des séparatistes.
En effet, deux chefs séparatistes ont été abattus dans des combats par un détachement du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise), ce dimanche 6 janvier 2019. Victor Obi A.k.a « général Ibo » et Ojong Elvis Ojong, alias « General Eyong », un autre chef de guerre séparatiste, ont été tué lors d’un raïd mené par l’armée. Le premier âgé de 26 ans avait rejoint les forces de défenses de l’Ambazonie (Adf) après avoir fui l’arrivée des soldats à Kajifu (département du Manyu, région du Sud-Ouest) en décembre 2017.
Les deux chefs qui se faisaient appeler « généraux » dirigeaient des gangs qui terrorisaient les habitants de plusieurs localités du Sud-ouest dont Mamfé, Bachuo Akagbe, Nchemba, Okoyong, Bachuo Ntai.
Quelques jours avant d’être pris pour cibles sur renseignements militaires par l’armée, les « généraux » de l’Ambazonie (Etat imaginaire des séparatistes) avaient arraché puis détruit une partie des biens matériels du don présidentiel offert par le chef de l’Etat en septembre dernier.
Cette montée en puissance de l’armée républicaine intervient quelques jours après le discours du Chef de l’Etat qui annonçait la neutralisation des séparatistes s’ils ne répondaient pas à l’offre de paix. « Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer », déclarait-il.