Le week-end dernier, les évènements qui se sont produits dans la partie anglophone du Cameroun ont fini de faire douter bon nombre de citoyens. En plus de la violence des uns et des autres, le bilan est effrayant. Si bien que l’union Européenne longtemps observatrice de la situation a décidé de frapper la main sur la table.
C’est en tout cas ce qui ressort du dernier communiqué publié sur le site officiel de l’institution. Après les Etats-unis, c’est donc l’organisation la plus importante d’Europe qui maintient la pression sur les différents acteurs de la crise anglophone. Sans plus attendre Lebledparle.com vous dévoile ce message à l’attention du gouvernement du cameroun et de ses décideurs :
Bruxelles, 07/02/2018
« De nouveaux actes de violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont causé la mort d’au moins trois membres des forces de sécurité et de plusieurs civils. De tels actes ne sauraient être acceptés et ne peuvent rester impunis, de même que tout excès de violence à l’encontre de civils. Leurs auteurs doivent en répondre en justice, en conformité avec la loi.
Le recours à la violence ne peut permettre d’atteindre des objectifs politiques. Il reste essentiel que les forces de sécurité fassent un usage proportionné de la force dans l’exercice de leurs fonctions.
L’Union européenne appelle à éviter tout acte qui puisse attiser les tensions ou inciter à la violence entre Camerounais. Elle reste convaincue que seul un dialogue sincère et constructif, en suivant les voies démocratiques et constitutionnelles, pourra conduire à une sortie durable de la crise tout en préservant l’unité et la paix pour tous les Camerounais ».
Nombre de regards sont posés sur l’actualité camerounaise ces dernières semaines. Longtemps sans nouvelles de leur président, le peuple a finalement eu vent de son retour il y’a quelques jours comme votre journal Lebledparle.com vous le rapportait dans un précèdent papier. Quelques jours auparavant le leader anglophone Ayuk Tabe luttant ardemment pour la sécession avait été arrêté au Nigéria et rapatrié au Cameroun. Alors que les élections présidentielles sont prévues pour cette année 2018 et que les jeux d’alliance commencent à se multiplier, les voyants ne sont pas totalement au vert. Tous les espoirs sont portés sur un retour rapide de la paix.