La réouverture de la route Bamenda – Mbengwi, après plus d’un an de restrictions imposées par les séparatistes, marque un tournant pour les résidents de la région. La route, bien que jamais bloquée physiquement, était sous le coup d’une interdiction sévère des séparatistes qui accusaient les usagers de collaborer avec les forces de sécurité.
Cette mesure a eu un impact désastreux sur la vie quotidienne des civils, tandis que les militaires continuaient de circuler librement. « Les séparatistes ne faisaient que pénaliser les civils qu’ils prétendent défendre, laissant les militaires emprunter la route sans entrave, » a souligné un chauffeur local.
La levée de l’interdiction a été accueillie avec un immense soulagement, réduisant considérablement les frais de transport. « Le coût du transport a chuté de 3 000 à 1 000 francs, revenant aux tarifs d’avant la crise, » a exprimé un passager.
Pour les commerçants, la réouverture est synonyme d’espoir économique. « Transporter des marchandises était devenu un cauchemar. Cette interdiction paralysait nos affaires, » a confié un commerçant.
La communauté a célébré cette nouvelle ère de mobilité. « Ce matin, le trajet pour Bamenda coûtait 1 000 francs, et avant mon départ de Mbengwi, plusieurs véhicules étaient déjà remplis, » a partagé un autre passager, témoignant de l’effervescence retrouvée.
La réouverture promet de revitaliser l’économie locale, facilitant les échanges entre Mbengwi, Bamenda et les subdivisions avoisinantes.
Néanmoins, la perplexité demeure quant aux motivations des séparatistes qui ont imposé cette interdiction durant 18 mois. « C’est incompréhensible qu’ils aient choisi de nous punir. Qu’ont-ils gagné au final? Heureusement, ils ont fini par revenir à la raison, » a déclaré un habitant.
Avec le retour progressif à la normale, les habitants aspirent à une paix durable qui mènera à la stabilité et à la prospérité.
La route Bamenda-Mbengwi est l’une des nombreuses voies du Nord-Ouest qui ont été affectées par les blocages sporadiques des séparatistes. D’autres axes majeurs, tels que les routes Bamenda-Mamfe et Bamenda-Ndop-Kumbo, ont également connu des fermetures avant de rouvrir.
Les motifs de ces blocages sont variés, allant de réactions à des événements nationaux à la mort de figures importantes parmi les séparatistes, souvent cités comme justifications pour ces interruptions.