L’armée camerounaise a annoncé avoir neutralisé quatre séparatistes lors d’une offensive militaire menée vendredi 19 juillet dans la région du Nord-Ouest. L’opération s’est déroulée à Alabukam, un quartier de Bamenda, la capitale régionale. Selon un communiqué de l’armée, le commandant adjoint des combattants séparatistes de la localité, accusé de « terroriser » les civils, figurait parmi les personnes tuées.
Cette offensive s’inscrit dans un contexte de regain de violence à Bamenda depuis le début du mois de juillet. Les séparatistes ont en effet ordonné à tous les taxis de la ville d’être peints aux couleurs du drapeau de l’ « Ambazonie », l’État indépendant qu’ils revendiquent dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Une crise sécuritaire qui perdure
Depuis 2016, les deux régions anglophones sont le théâtre d’un conflit opposant les séparatistes aux forces de sécurité camerounaises. Ledit conflit a déjà fait près de 6 000 morts et provoqué le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes, selon l’ONU. En dépit des efforts de l’Etat en vue d’une désescalade de la violence, la situation sociopolitique dans cette partie n’a pas définitivement été maîtrisée. Des enlèvements des personnalités, attentats et autres villes mortes continuent d’être monnaie courante.