Le cardinal Christian Tumi qui conduit une caravane de la paix dans la région du Nord-Ouest estime que le retour à la paix pourrait aussi passer par les réductions des exactions qu’il attribue à l’armée camerounaise.
L’archevêque émérite de Douala répondait aux questions dans une émission à CRTV télé, dont un extrait a été diffusé au cours du journal de 20 h d’Équinoxe télévision du 20 novembre 2019 : « 400 personnes ont été tuées dans le diocèse de Kumbo. Et selon une étude réalisée par l’évêque de Kumbo et certains prêtres, la majorité des personnes tuées ne sont pas du fait des séparatistes, parce qu’ils n’ont pas les armes sophistiquées identiques à celles de l’armée. Peut-être que s’ils (les séparatistes, NDLR) avaient ces armes, ils auraient tué plus de personnes, mais ils n’ont pas la possibilité de le faire. L’armée arrive, peut-être un rebelle a tué un soldat, ils entrent dans une famille et tuent tout le monde », indique Mgr Tumi tout en assurant qu’il détient les preuves de ses déclarations.
Le prélat, originaire du Nord-Ouest, invite dans le même temps, les jeunes à quitter les brousses, déposer les armes et donner une chance à la paix. « À ceux qui sont dans les forêts, je leur demande de déposer les armes pour l’amour de leurs frères et sœurs », dit-il, soulignant que ce sont les milices séparatistes qui sont à l’origine de la fermeture des écoles.
Rappelons cardinal Tumi et l’évêque de Kumba, Mgr Andrew Nkea (évêque de Kumba) sont à la tête d’une caravane de la paix qui parcoure le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis quelques jours, pour expliquer les recommandations du Grand Dialogue national, notamment le statut spécial annoncé pour ces deux régions.