Pour mettre fin aux « villes mortes » qui ont cours dans les régions anglophones tous les lundis, en raison de la crise sécessionniste, le maire de Buea, chef-lieu de la région du Sud-ouest, Patrick Ekema Esunge propose 10 litres de carburant à chaque conducteur de taxi, a appris Lebledparle.com.
L’élu du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC), espère par cet acte, inciter les «taximen» à exercer pendant les villes mortes.
Mais, cette mesure peine à porter ses fruits. Le site Investir au Cameroun renseigne que « même s’ils ne boudent pas le geste de M. Ekema, les conducteurs de taxis de la ville de Buea rechignent toujours à lancer leurs véhicules sur les routes le lundi, préférant utiliser la dotation de carburant du maire pour les autres jours ».
De son côté, la population est contrainte de respecter ce mot d’ordre imposé par sécessionnistes, qui dictent la loi même aux autorités dans cette partie du pays.
Depuis plus de deux ans –temps que dure la crise dite anglophone –, tous les lundis sont déclarés «villes mortes» dans les grandes villes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les activités humaines y ont considérablement baissé en intensité. Selon des informations qui reviennent du terrain, certaines autorités ont déserté leurs lieux de travail depuis des mois et résident très souvent en métropole ou dans les régions voisines comme l’Ouest et le Littoral.