Le ministre de la défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a ordonné l’arrestation du capitaine Jacques Tchenem Valkossa pour décapitation d’un civil et meurtre d’une mère de trois enfants dans la région du Nord-Ouest.
Quelques jours seulement après la publication du rapport sur la tuerie de Ngarbuh, un raid de l’armée dans cette localité du Nord-Ouest le 14 février 2020, avait tué selon des ONG, près de 22 civils dont les enfants et les femmes enceintes, dans un communiqué lu à la chaine publique Crtv en début de soirée du 27 avril 2020, le Mindef informe que le capitaine Valkossa du quatrième Bataillon d’intervention rapide amphibie a dirigé une équipe de sept soldats qui ont ouvert le feu sur une fermière et décapité un civil soupçonné d’être un chef d’un groupe séparatiste.
Ses collègues en colère, poursuit Joseph Beti Assomo, ont signalé la décapitation à leur hiérarchie.
Le capitaine Valkossa a été désarmé et déporté à Yaoundé pour être jugé par le Tribunal militaire la semaine prochaine. Le Mindef met en garde les militaires de rester professionnels conformément à un récent ordre présidentiel punissant les crimes commis par les soldats à Ngarbuh et présente ses condoléances aux familles des personnes endeuillées.
Ce nouveau massacre de l’armée est survenu le 26 avril 2020 au cours d’une opération de ratissage à Bafut, dans le Nord-Ouest selon des sources qui confirment que des camions militaires chargés de soldats sont entrés dans le département par le village Metap, d’autres sources indiquent que plusieurs maisons des habitants ont été incendiées à Mankwi, suivies de l’arrestation de 10 civils, finalement relâchés.