La nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. Selon les informations diffusées par une page se réclamant des forces ambazoniennes, 3 suspects du meurtre de Florence Ayafor seraient aux arrêts a appris Lebledparle.com ce lundi soir. La nouvelle a été confirmée et reprise par le militant pro ambazonien Patrice Nganang qui n’a pas manqué de saluer « la discipline » des séparatistes anglophones.
Alors que le grand dialogue national n’a visiblement pas baissé les tensions dans la zone anglophone, les pronostics sur l’issue de la crise sont multiples. Certains prédisent une ingérence étrangère à venir, d’autres attendent une intrusion des anglophones dans les différentes capitales du pays. Des hypothèses qu’ils faut certes prendre avec des pincettes mais sans pour autant les écarter totalement. Tant la violence dans cette région a franchi les limites du raisonnable. Le dernier fait marquant en date est sans aucun doute l’odieux crime dont la victime est Florence Ayafor, une innoncente gardienne de prison.
Cette dernière de retour d’un deuil familial, sera à son tour violée, humiliée avant d’être décapitée par un groupe de personnes dont l’identité n’avait jusqu’ici pas filtrée. Et comme pour dépasser la catastrophe, la vidéo de cet acte horrible a été dévoilée sur les réseaux sociaux. Une sauvagerie et une lâcheté qui ont choqué des millions de camerounais. Florence Ayafor était connue comme étant une femme croyante, amoureuse de son travail et très dévouée dans la vie.
Condamné à l’unanimité par les ONG, un acte du gouvernement était attendu pour arrêter les coupables de crime crapuleux. De nombreux acteurs politiques notamment Cabral Libii ou encore les lionnes indomptables avec Njoya Ajara ont fermement condamné l’assassinat. Sur la scène médiatique, bon nombre panélistes locaux imputaient d’ailleurs l’acte aux forces ambazoniennes. Ces derniers ont prix tout le monde à contre courant.
En effet, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux ce lundi 14 Octobre et signé d’Amabo Cecilia se réclamant porte parole du mouvement, les ambazoniens se désolidarisent d’abord de ce crime. Mieux, les anglophones présentent 3 suspects du meurtre de Florence Ayafor. Une image qui choque par les visages juvéniles des accusés. Dans ce même communiqué les acteurs entendent continuer les enquêtes pour faire toute la vérité sur cette affaire. Une stratégie bien rodée. D’une part parceque se faisant, les ambazoniens montrent à la face du monde qu’ils ne sont pas derrière le crime et d’autre part essaient de démontrer l’existence et attester du bon fonctionnement de leur « propre état« .
Sur les réseaux sociaux Patrice Nganang qui est un soutien infaillible de la cause ambazonienne a salué le geste qu’il qualifie de « victoire« . Pour le moment, le gouvernement camerounais n’a pas réagi. Si le président de la république a libéré à la fin du dialogue national de nombreuses figures du MRC les leaders anglophones eux sont toujours aux arrêts.