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Crise Anglophone : Les États-Unis condamnent les violences contre les enfants

Dans un communiqué publié en prélude à la rentrée scolaire 2024 au Cameroun, l’Ambassade des Etats-Unis a souligné l’importance de résoudre pacifiquement les enjeux politiques et sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

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Crise anglophone-DR

Les États-Unis disent non à la violence dont sont victimes les civils dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Un accent a été mis sur les droits des enfants.

Dans un communiqué publié en prélude à la rentrée des classes, la représentation diplomatique des Etats-Unis a rappelé le droit fondamental à l’éducation pour tous les enfants, insistant sur le fait que les écoles doivent demeurer des havres de savoir, protégés des conflits. « L’ambassade des États-Unis condamne toutes les formes de violence contre les civils, et nous sommes profondément préoccupés par les récents incidents et menaces dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, comme nous l’avons été tout au long de la crise. En outre, alors que la rentrée scolaire aura lieu dans les prochains jours, nous ne devons pas oublier que chaque enfant a droit à l’éducation. Les écoles sont des sanctuaires pour l’apprentissage et les enfants ne doivent pas être empêchés de suivre les cours. Nous réaffirmons la nécessité d’adopter des approches pacifiques pour résoudre les problèmes politiques et sécuritaires complexes », indique le communiqué.

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L’escalade de la violence dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest soulève des questions quant à la résolution de la crise socio-politique qui touche ces deux régions anglophones.

La crise anglophone a éclaté en octobre 2016 dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest avec des revendications sectorielles, dégénérant en une crise socio-politique qui a lourdement affecté la vie quotidienne des résidents.

Les violences ont forcé certains à quitter leurs foyers pour chercher refuge dans des zones plus stables du Cameroun. Rien qu’en mai, plus d’une dizaine de décès ont été recensés suite à des embuscades de groupes séparatistes, comme l’attaque qui a coûté la vie au Maire de Belo le 20 mai, alors qu’il se rendait à un défilé traditionnel.

Dans une interview avec Radio Vatican, le Révérend Akum Innocent Wefon a témoigné de l’absence de signes annonçant la fin de cette crise. « La guerre persiste, l’insécurité est omniprésente… Cela fait huit ans et rien ne laisse présager une conclusion prochaine », a-t-il affirmé.

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Le Révérend Akum Innocent Wefon, supérieur des Missionnaires de Mill Hill, a également noté les répercussions désastreuses de la crise sur l’économie. Outre les affrontements, les déplacements forcés et les journées de ville morte pèsent lourdement sur les populations.

« Des confinements peuvent être imposés pendant un mois, entraînant des pertes considérables pour les commerçants de produits frais… De nombreux points de contrôle érigés par les séparatistes et les militaires rendent le transport de produits agricoles extrêmement coûteux, réduisant la rentabilité en raison des frais de transport élevés. Sur le plan économique, la crise a mis à mal la région anglophone », a-t-il déclaré.


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