Depuis la prison centrale de Kondengui, une quinzaine de leaders séparatistes ont rendu publique le 8 juillet 2020, une pétition où sont mentionnées les conditions qu’ils posent au gouvernement pour un retour à la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest frappées par une crise sanglante sans pareil depuis quatre ans.
C’est un document de deux pages saisies portant une quinzaine de signatures des prisonniers de la crise dite anglophone depuis les geôles de Kondendui.
En substance, il s’agit pour le gouvernement de :
– Declarer un cessez le feu et retirer les soldats dans les rues des régions concernées.
– Accorder l’amnestie à toute la diaspora anglophone afin de leur permettre de rentrer sans inquiétudes.
– La liberer tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre du conflit.
– L’acceptation par le gouvernement camerounais de participer à des négociations véritables sans conditions en terrain neutre et avec un médiateur accepté de commun accord.
Notons que la sortie des leaders séparatistes survient deux jours après que le porte-parole du gouvernement a démenti l’information portant sur une supposée négociation avec ces derniers : « le gouvernement lance de nouveau un appel aux groupes armés pour qu’ils cessent les atrocités contes populations civiles ainsi que la destruction des infrastructures de développement favorablement à l’offre de la paix du Chef de l’Etat Paul Biya », réitérait René Emmanuel Sadi dans un communiqué en date du 6 juillet 2020.
De moire, la mise au point du Mincom était apparue quatre jours après l’information faisant la boucle des réseaux sociaux et qu’il a dit ne pas être « conforme à la réalité ».
Ci-dessous l’intégralité de la pétition des leaders de la crise anglophone.