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Crise anglophone : Paul Atanga Nji distribue les kits scolaires aux déplacés internes de la région du l’Ouest

Atanga Nji Paul

Il va sans dire qu’avec la rentrée scolaire imminente, de nombreuses familles ont décidé de quitter la région de Bamenda et de Buea pour s’installer ailleurs, où les enfants pourront retrouver le chemin de l’école. Sur très hautes instructions du chef de l’Etat, Paul Atanga Nji, par ailleurs président du Plan d’assistance humanitaire d’urgence, a apporté aux déplacés internes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le message de réconfort et de soutien ainsi que du matériel de couchage et autres produits de première nécessité.


Atanga Nji Paul
Atanga Nji – capture photo

Cette caravane de la paix, dans le cadre de la crise sociopolitique et sécuritaire qui secoue les régions du nord-ouest et Sud-Ouest, a observé une pause mardi 28 août 2019 dans la ville de Dschang.  Le séjour du MINAT à Dschang a permis à 3500 personnes réparties dans 700 familles issues des six arrondissements du département de la Menoua de recevoir l’assistance humanitaire du Chef de l’État. C’était en présence du ministre délégué auprès du ministre de la Justice Jean De Dieu Momo, du gouverneur de l’Ouest Awa Fonka Augustine, des autorités administratives conduites par madame le Premier Adjoint préfectoral de la Menoua Madame Bitanga Bebga Marie Suzanne, du sénateur le professeur Anaclet Fomethe.

Le tableau de répartition des déplacés dans la Menoua se présente comme suit :

–             Dschang : 419 familles

–             Fokoué : 50 familles

–             Fongo-Tongo : 80 familles

–             Nkong-Ni : 39 familles

–             Penka-Michel : 80 familles

–             Santchou : 80 familles

Le Ministre Paul Atanga Nji a réitéré l’appel du Chef de l’Etat aux séparatistes de déposer les armes. « le Chef de l’Etat a accordé aux terroristes la possibilité de la rédemption. Il faudrait qu’ils déposent les armes », déclare le Minat.

Ci-dessous, l’intégralité de la communication du Minat, recueillie par notre confrère de Sinotables, Augustin Roger Momokana.

« Je suis ici en mission commandé, dépêché par monsieur le président de la République S.E Paul Biya pour une évaluation de la situation des déplacés internes dans la région de l’Ouest. Quand on parle de 700 familles, ça fait 3500 personnes. Pour la simple raison qu’une famille c’est un homme, une femme et environ trois enfants au niveau africain. La rentrée scolaire c’est dans quelques jours. Il était question de venir réconforter cette population victime des atrocités. C’est une population en détresse. Mais elle n’a pas été abandonnée à elle-même. Parce que déjà au niveau local, nous avons vu les élites se mobiliser, les autorités administratives se mobiliser pour leur apporter assistance.

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Le Cameroun est un pays uni, un État indivisible. Et sous la conduite éclairée de S.E Paul Biya chacun peut vaquer à ses occupations, chacun peut prétendre à un destin meilleur. Donc, il est normal de leur dire que ceux qui demandent aux enfants de ne pas aller à l’école perpètrent un crime contre l’humanité. Parce que sans éducation on ne peut rien. S’agissant des déplacés internes qui sont ici [dans la Menoua, ndlr] des instructions ont été données par le Chef de l’État, que le gouverneur, les préfets, les sous-préfets puissent encadrer ces enfants trouvent les inscriptions dans les écoles.

Nous avons lancé une mise en garde à ces terroristes qui sont à l’étranger. Ils ont des enfants qui vont à l’école. Mais ici ils demandent aux ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de ne pas aller à l’école. Ils ont échoué et ils procèdent par ces messages d’intimidation, c’est-à-dire « si vous allez à l’école on viendra vous kidnapper ». Aujourd’hui c’est la mode. On vient vous kidnapper et on demande de l’argent… Donc c’est le racket organisé. C’est le grand banditisme qui s’installe. Vous voyez qu’il n’y a plus de revendications politiques, alors qu’au départ les gens ont prétendu qu’il y avait je ne sais plus quel problème. Aujourd’hui la vérité est en face, les masques tombent, on sait que ce sont des criminels. Donc notre rôle c’est d’encadrer la population. Et le don humanitaire c’est aussi un message à la communauté internationale : le gouvernement prend à bras le corps ce problème. Le Chef de l’État a mis à la disposition du ministère de l’administration territoriale une quantité d’aide suffisante quel que soit le défi à relever dans le domaine humanitaire. L’État a des moyens. Nous avons les moyens pour s’occuper de cette population. Et si jamais des partenaires étrangers apportaient une aide, elle ne saurait remplacer les efforts que nous déployons. La communauté internationale est aujourd’hui convaincue qu’il n’y a pas de crise humanitaire au Cameroun. Nous avons environ 152 000 déplacés internes. Il y a pratiquement 130 000 qui ont reçu l’assistance. Aujourd’hui c’est une assistance, demain nous allons aider les gens à rentrer chez eux. Nous avons déjà fait deux caravanes de Douala et Yaoundé qui sont entrées dans les régions du Nord-Ouest. Nous disons que le calme est entrain de revenir. Nous avons fait une évaluation sécuritaire, en dehors de ce message d’intimidation et de grand banditisme qui sont là pour effrayer les populations. Les terroristes n’ont rien à offrir. Ce qu’ils font c’est le mal, et le mal ne paie pas. Nous leur disons d’ailleurs que ceux qui sont derrière ces actes criminels auront leur conscience devant Dieu. Ils vont payer d’une manière ou d’une autre. Mais le Chef de l’Etat leur a accordé la possibilité de la rédemption. Mais il faudrait d’abord qu’ils déposent les armes. Et qu’ils demandent pardon pour les atrocités commises. A ce moment-là ils peuvent aller dans les Centres DDR. D’ailleurs tous ceux qui sont allés dans les centres de désarmement et de démobilisation sont bien traités. Il y en a qui sont entrain d’apprendre des métiers. Demain ils pourront s’installer à leur propre compte. Et c’est un exemple que nous voulons donner à ceux-là qui sont encore en brousse. Pendant combien de temps pourront-ils rester en brousse ? Les forces de défenses et de sécurité sont professionnels, elles sont là pour encadrer la population. Nous sommes-là pour apporter l’assistance humanitaire à cette population en détresse. Mais le but ultime c’est que cette population doit rentrer dans leur région du Nord-Ouest ou Sud-Ouest quand la paix va être rétablie ».

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