C’est ce qui ressort d’une enquête menée par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).
D’après cet organisme de l’Etat américain, il s’agit d’environ 1,4 million de personnes sont en insécurité alimentaire dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest ainsi que dans la région francophone de l’Ouest du Cameroun.
En plus de ces personnes sous la menace de la famine, l’USAID révèle que près de 500.000 personnes desdites régions du Cameroun seront exposées à une crise alimentaire à partir du mois de mars prochain si des mesures urgentes ne sont pas prises.
En vue d’apporter un début de solution à ce problème, l’organisme américain, à travers le bureau Food for Peace (FFP), s’associe au Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), pour distribuer des rations alimentaires aux personnes nécessiteuses.
Ces actions humanitaires viennent en appui aux initiatives du gouvernement camerounais qui a lancé, en mai 2018, un plan d’urgence humanitaire de près de 13 milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations de ces parties du pays, également meurtries par des violences sociales dues aux revendications sécessionnistes qui durent depuis trois ans.
Par ailleurs, plusieurs initiatives de la société civile vont également apporter une assistance humanitaire aux personnes en difficulté, à l’instar de l’Eglise catholique à travers la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) et du mouvement Caritas du Vatican qui ont multiplié ces derniers mois des prises en charge au bénéfice des habitants et des déplacés du nord-ouest et du sud-ouest.