Les paiements de rançons par voie électronique atteignent des montants impressionnants ces derniers mois dans les régions anglophones. Plus de 300 millions de francs CFA ont été transférés aux groupes armés non étatiques dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord du Cameroun au cours des douze derniers mois, via les services de paiement mobile. Cette information alarmante a été révélée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lors d’une réunion avec les responsables des opérateurs de téléphonie mobile et des agences gouvernementales concernées en début du mois d’avril.
Atanga Nji en appelle à la collaboration des opérateurs de téléphonie mobile
Les autorités camerounaises sont particulièrement préoccupées par l’utilisation de cartes SIM non identifiées pour faciliter ces transactions. Selon le ministre, ces puces anonymes permettent aux terroristes de communiquer entre eux, de planifier leurs attaques et de recevoir des rançons en toute impunité. Face à cette situation alarmante, le gouvernement camerounais a pris des mesures fermes. Le ministre Atanga Nji a ordonné aux opérateurs de téléphonie mobile d’identifier tous les utilisateurs de cartes SIM dans les régions touchées par le terrorisme dans un délai de 60 jours. En outre, le gouvernement a appelé à une collaboration accrue entre les forces de sécurité et les opérateurs de téléphonie mobile pour mieux surveiller les réseaux et identifier les utilisateurs suspects.