Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU publié au moins d’octobre dernier, plus 700 personnes ont fui leurs villages vers les régions de l’Ouest et du Littoral, et environ 1 1 800 personnes se sont déplacées vers les centres urbains ou les localités plus sûres du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
« Les partenaires ont signalé des enlèvements et des attaques contre des personnes défiant le Lockdown, notamment des cyclistes, des étudiants et des enseignants. Cela a provoqué le déplacement de plus de 2 224 personnes supplémentaires avant le Lockdown ». Ce qui porte à 4 724 les Personnes déplacées internes enregistrées au cours du mois de septembre, peut-on lire dans le rapport.
Ces nouveaux déplacés, apprend-on, viennent s’ajouter aux plus de 570 000 déjà enregistrées à l’intérieur ou à l’extérieur des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Hors du pays, plus de 68 000 Camerounais ont trouvé refuge au Nigeria voisin.
Le rapport indique par ailleurs que les opérations humanitaires ont été suspendues à cause du Lockdown, privant ainsi plus de 200 000 personnes d’aide alimentaire en raison de l’interdiction des activités humanitaires pendant ce confinement.
Depuis 2017, ces deux régions en majorité anglophones sont en proie à un conflit armé entre le gouvernement central et les groupuscules séparatistes. Conflit né des revendications des avocats et des enseignants sur un traitement inégal dont ces deux professions souffriraient par rapport à leurs confrères francophones.
Bien que le gouvernement ait pris des mesures pour satisfaire ces demandes corporatistes, certains ont pris les armes afin d’établir la « République d’Ambazonie », qui naîtrait de la séparation des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. D’après des ONG le conflit a déjà fait plus de 4 000 morts.