Selon le capitaine Oni Olubodunde, porte-parole de la 6e brigade de l’armée nigériane, cette opération, fruit d’un renseignement précis, a permis de mettre au jour une activité criminelle transfrontalière qui alimentait la violence dans la région. Les suspects, interpellés lors d’une perquisition, ont reconnu leur appartenance au groupe rebelle et leur implication dans le trafic d’armes.
Les séparatistes d’Ambazonia, qui luttent pour la sécession des régions anglophones du Cameroun, ont noué des liens étroits avec des groupes séparatistes nigérians, notamment ceux du Biafra. Cette collaboration a facilité la circulation d’armes et d’hommes entre les deux pays, exacerbant les tensions et les violences dans la région.
Une coopération renforcée entre le Cameroun et le Nigeria
Face à cette menace transfrontalière, les gouvernements camerounais et nigérian ont intensifié leur coopération pour lutter contre les groupes armés et mettre fin à la criminalité organisée. Cette arrestation marque une nouvelle étape dans cette collaboration et démontre la détermination des deux pays à rétablir la sécurité dans la région.
Si cette opération est une victoire importante, elle ne met pas fin à la menace que représentent les groupes armés dans la région. La prolifération des armes, la porosité des frontières et la complexité des réseaux criminels rendent la tâche difficile pour les forces de sécurité.
Les autorités nigérianes et camerounaises devront poursuivre leurs efforts pour démanteler les réseaux de trafiquants d’armes, renforcer la coopération transfrontalière et s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité dans la région.