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Crise Anglophone: Que devient Bamenda depuis la levée du couvre-feu par le gouverneur ?

Bamenda

Le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique est revenu sur sa décision portant interdiction de déplacement aux populations entre 18h et 6 h du matin le vendredi 14 juin 2019. Mais depuis lors, la vie peine à reprendre son cours normal dans cette partie du pays.

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Ville de Bamenda (c) Droits réservés

Le quotidien Le Jour dans sa livraison de ce 10 juillet 2019 fait constater que «la sérénité n’est pas revenue…Les gens ont toujours peur» ceci à cause des actes terroristes qui se multiplient à longueur de journée.

Le journal d’HamanMana poursuit que «…le mardi 9 juillet 2019 était journée ville morte à Bamenda. Comme la veille lundi, désormais inscrits dans les mémoires comme un jour où on se terre à la maison. Il en est ainsi chaque fois qu’il est annoncé que les leaders sécessionnistes, Ayuk Tabe et les siens, doivent se rendre au tribunal. Ceux qui ne veulent pas rester chez eux doivent faire avec des tirs sporadiques qu’on entend ici et là, à divers endroits de la ville, sans savoir exactement qui en sont les auteurs».

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La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle crée chez les habitants une foulée de sentiments à la fois. «…A partir de 18h, il n’y a plus que quelques courageux dans la rue. C’est comme si un nouveau couvre-feu, cette fois géré par les rebelles, a été institué. Ce sont eux qui sont dehors maintenant. Et tant pis pour les noctambules», confie  Jonas Njio, un travailleur en retraite.

Prise de peur, la population se rend malgré elle, casanière à cause de l’intimidation que leur impose les séparatistes. « Il m’a fallu deux jours pour trouver quelqu’un de convaincu qui pouvait m’accompagner à Ndop. La situation n’est toujours pas bonne», fait remarquer  Jude Tabifor dans les colonnes du journal Le jour.

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En rappel, Le 28 novembre 2018, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique avait décidé de restreindre la circulation des personnes, des biens, des véhicules, des engins à deux roues dans son unité administrative ainsi qu’en direction de celles voisines. Des restrictions à la circulation nocturne avaient également été imposées aux populations, de 21h à 6h.

Vendredi 14 juin 2019, le gouverneur est revenu sur sa décision mais il semble que la camp adversaire intime cette fois-ci sa loi aux populations.


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