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Crise Anglophone : un mort et six blessés dans un attentat à la bombe à Bamenda

Selon les autorités locales, une personne a été tuée ce jeudi matin au cours d’un attentat à la bombe artisanale dans un marché de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest en proie aux exactions de la crise anglophone, six autres, dont un nourrisson, ont été blessées.

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Marché Mobil Nkwen à Bamenda - DR

Un engin explosif a créé la pagaille au marché de Nkwen à Bamenda ce jeudi matin après une forte détonation. « Aux environs de 11 heures, un engin explosif improvisé a été actionné par des terroristes armés embusqués au niveau du marché Mobil Nkwen », relate le communiqué de la préfecture de Bamenda.

L’explosion a fait « un mort » ainsi que « six personnes civiles blessées parmi lesquelles un bébé de onze mois ». « Toutes ces victimes de sexe féminin s’approvisionnaient dans ledit espace commercial », détaille le communiqué de l’autorité administrative qui a appelé les populations au calme tout en rassurant que les mesures sont prises pour mettre la main sur les auteurs de ces actes. Pour l’heure, l’attaque n’a pas encore été revendiquée par les combattants sécessionnistes, mais ce sont ces derniers qui sont accusés en premier chef.

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Le lieu de l'attaque à la Bombe
Le lieu de l’attaque à la Bombe

Les attaques des séparatistes visant des civils sont monnaie courante dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest principalement peuplées par la minorité anglophone de cette ancienne colonie française d’Afrique centrale majoritairement francophone.

Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité dans les deux régions, chaque camp étant régulièrement accusé de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU.

Les séparatistes tuent ou kidnappent régulièrement des fonctionnaires, dont des enseignants, ou des élus, qu’ils accusent de « collaborer » avec le pouvoir central de Yaoundé. L’armée ou la police sont quant à elles accusées de se livrer à des expéditions punitives contre ceux qu’elles accusent de sympathiser avec les séparatistes.

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L’ONG Human Rights Watch (HRW) a estimé qu' »au moins 6.000 civils ont été tués par les forces gouvernementales et les combattants séparatistes » en plus de sept ans de conflit


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