Le procès au pénal s’est ouvert ce jeudi 6 novembre 2018 au tribunal militaire de Yaoundé. Les charges retenues contre les membres du gouvernement de l’Etat imaginaire d’Ambazonie, ont été dévoilées. Lebledparle.com, vous présente ces chefs d’accusations.
Il s’agit au total de 11 chefs d’accusation retenus contre les leaders sécessionnistes. Julius Ayuk Tabe, Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem, sont accusés d’apologie des actes de terrorisme, de sécession, de complicité d’actes de terrorisme, de financement des actes de terrorisme, de révolution, d’insurrection, d’hostilité contre la patrie, de bande armée, de propagation de fausses nouvelles, d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, et de défaut de Carte nationale d’identité.
La première comparution devant le tribunal militaire, a eu lieu sur fond de polémique. L’objet de la polémique a porté sur la présentation des témoins de l’Etat du Cameroun. En effet, le commissaire du gouvernement a présenté à la Cour une liste de soixante-dix-neuf témoins que le conseil de ma défense a contestée. Ils s’insurgent contre le fait de n’en avoir reçu copie que la veille du procès, contrairement aux dispositions du Code de procédure pénale qui établit un délai de cinq jours. Face à cette discorde, la Juge Abega Mbezoa épouse Eko Eko a renvoyé l’affaire au 10 janvier 2019.
Pour rappel, ces leaders séparatistes sont jugés sur la base des articles 2, 3, 5, 8 de la loi du 23 décembre 2014 portant répression des actes terroriste. Cette disposition juridique fixe les condamnations minimales de dix ans de prison en cas de condamnation.