Le rapt du sous-préfet de l’arrondissement d’Idabato, Ewane Roland donne visiblement des nuits blanches au gouverneur de la région du Sud-Ouest Bernard Okalia Bilai. Après avoir initialement proféré des menaces, il a rencontré le consul nigérian des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest pour élaborer une approche diplomatique visant à obtenir la libération du sous-préfet, enlevé le 1er octobre dernier.
« L’autorité administrative Roland Ewane, sous-préfet de l’arrondissement d’Idabato a été kidnappé par des individus armés et non identifiés. Selon plusieurs sources, l’incident s’est produit vers 2 heures dans la nuit du 1er Octobre 2024. Les ravisseurs auraient au passage enlevé aussi un dénommé Ismaël Etongo, employé dans la commune de la même localité toujours d’après les mêmes sources. Les assaillants qui étaient à bord des pirogues à moteur auraient pris la direction du Nigeria voisin d’après les sources sécuritaires locales. », rapporte Lebledparle.com dans un récent article.
Le 08 octobre, le gouverneur de la région, Bernard Okalia Bilai, a lancé un ultimatum de 72 heures aux ravisseurs de son collaborateur. Mais l’ultimatum a expiré le 11 octobre, sans l’ombre de l’autorité administrative.
La carte diplomatique pour obtenir la libération du Sous-préfet
Le mardi 15 octobre, le département de communication du bureau du gouverneur du Sud-Ouest a annoncé une réunion avec des responsables des secteurs de la défense et de la sécurité ainsi qu’une délégation du consulat nigérian, conduite par Son Excellence l’ambassadeur Taofik Obasanjo Coker, consul général du Nigéria pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette rencontre avait pour objectif de discuter de la situation sécuritaire, trouver des solutions à la crise, renforcer la coopération bilatérale.
Selon le bureau du gouverneur ces discussions diplomatiques qui ont duré environ 30 à 40 minutes, ont offert une opportunité de collaboration sur la question. Après la réunion, l’ambassadeur Coker s’est adressé aux médias. « Nous avons demandé au gouverneur, a-t-il déclaré, de nous informer de toute mise à jour concernant cette situation », tout en rassurant les journalistes sur l’engagement du Nigéria « à résoudre la crise ».