National Financial Credit Bank SA est dans de sales draps. Frappée d’une amende d’un milliard FCFA par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), pour non-rétrocession des devises collectées à la Beac, la banque menace de faire recours à la justice.
Selon EcoMatin, « NFC Bank, menace de recourir à la justice, car conteste violemment cette amende. À défaut apprend on va s’arc-bouter contre la Beac, question de revoir le volume de sa sanction ».
Des sources dignes de foi précisent que cette réaction de NFC Bank fait suite à la « crise financière », que traverse la banque en ce moment. « Actuellement, NFC Bank enregistre de mauvais résultats. Par conséquent débourser 1 milliard FCFA accentuerait sa descente aux enfers », rapporte une source à EcoMatin.
Ces sanctions interviennent en aval d’une politique d’assainissement engagée par les services de la Beac.
« Grâce aux nouveaux outils informatiques, la Beac a pu détecter plusieurs cas de violation qui ont entraîné des sanctions à l’endroit des banques en infraction », mentionne le journal d’Émile Fidieck.
Comme mesure, Abbas Mahamat Tolli gouverneur de la Beac a écrit le 8 juillet 2019, aux directeurs généraux des établissements de crédit de la sous-région.
En termes simples, il s’adressait aux banques dont les comptes auprès de leurs correspondants hors de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) sont débiteurs. Pour cela, Abbas Mahamat Tolli a autorisé les établissements de crédit dans cette situation à soumettre à la Beac, les soldes débiteurs des comptes auprès des correspondants hors zone Cemac
Désormais, c’est à la Beac, que revient l’administration de la réglementation des changes. Ce, « afin de s’arrimer à ses missions statutaires de conduite de la politique de change et de gestion de réserves de change de la Communauté », justifie la Beac. D’après la même réforme, la Beac est chargée de « la formalisation des obligations de cession et de rétrocession des devises », peut-on lire dans le journal.
La nouvelle réglementation des changes « oblige » également les différents acteurs à « inclure dans leurs dispositifs, les diligences indispensables à la lutte anti-blanchiment ». Obligation également d’indiquer et de justifier de l’origine des fonds pour la réalisation des opérations de change.