Le parti au pouvoir, pour limiter les multiples coups dont il est victime depuis la fin de la présidentielle d’octobre 2018, a mis sur pied, une « brigade cybernétique » pro-Biya. L’information a été dévoilée par le journal panafricain, Jeune Afrique dans un article publié le 16 juin 2020, intitulé : « Au Cameroun, la « brigade cybernétique » secrète des pro-Biya ».
En parcourant le récit de notre confrère, l’on apprend que cette initiative du RDPC vise à « mener la riposte face à une opposition qui a pris de l’avance sur ce terrain » des réseaux sociaux.
« Depuis la présidentielle de 2018, la bataille politique se joue aussi sur les réseaux sociaux. Pour mener la riposte face à une opposition qui a pris de l’avance sur ce terrain, le RDPC a discrètement constitué un groupe de jeunes activistes », peut-on lire dans les colonnes de Jeune Afrique.
À en croire le journal, c’est une quarantaine de jeune commis par le parti au pouvoir pour assurer cette mission herculéenne. « Dans sa petite chambre située en plein cœur de Bonamoussadi, le quartier universitaire de Yaoundé, Jean K. a la discipline d’un soldat et la discrétion d’un espion. Chaque jour, cet ancien étudiant au chômage passe le plus clair de son temps à naviguer sur les réseaux sociaux, où il scrute méthodiquement les publications à caractère politique. Sur Facebook et Twitter notamment, ce trentenaire cumule à lui seul une dizaine de comptes, lesquels portent tous des noms fictifs. De faux profils grâce auxquels il assure une veille sur l’actualité des personnalités camerounaises et, surtout, inonde la Toile de contenus politiques. Jean K. fait partie d’un groupe d’une quarantaine de jeunes choisis par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) pour donner la réplique aux opposants au président Paul Biya sur internet. Son recrutement, il le doit à l’un de ses proches, membre du comité central du parti », relate le journal de Bechir Ben Yahmed.