Après le discours de fin d’année 2020, la militante des droits de l’homme a réagi dans les colonnes de Cameroon-Tribune du mardi 5 janvier 2021. Elle pense qu’il reste beaucoup à faire au Cameroun en matière de démocratie.
« Le discours du Président de la République a été sans surprise pour moi, car il est resté dans son registre habituel. Son discours n’a jamais été l’occasion de grandes annonces, mais plutôt un rappel voire une confirmation des orientations et choix politiques qu’il a opérés au cours de l’année écoulée. J’ai été tout de même ravie d’apprendre que le Président est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire en matière de démocratie. Sur ce point, il n’a pas évoqué ce qu’il fera pour qu’ensemble nous soyons fiers des avancées, mais nous comptons bien le suivre attentivement sur cet engagement qu’il a pris. En ce qui concerne la crise anglophone, je reste assez dubitative car s’il faut apprécier l’engagement du Président de la République de rechercher et de traduire devant la justice les personnes soupçonnées de crimes, il est déplorable qu’il les proclame d’office « coupables ». Car en fait, au regard de la situation, nous aurions aimé qu’il ouvra une fenêtre pour le dialogue direct avec ceux qui se battent », déclare le directrice exécutive de l’ONG NDH-Cameroun.