« Ils ont pris des engagements auprès du parti au pouvoir contre espèces. Tout cela dans le dos du MRC », indique Boris Bertolt, proche du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).
Selon ce dernier, Tabi Johnson, 4e vice-président du MRC et Tchapmi Salomee Epse Tchoua, conseillère spéciale du président national du MRC et chargée de mission du directoire, se préparent à démissionner du parti pour créer le leur, qu’ils ont baptisés le Mouvement pour la Réconciliation Nationale (MRN) avec pour siège Nkongsamba.
Nos informations font état de ce que la conférence de presse d’annonce de création de ce nouveau parti par des membres démissionnaires du MRC devait se tenir le 6 décembre à l’hôtel La Falaise de Yaoundé mais elle a avorté. Une nouvelle conférence serait prévue le 7 décembre toujours à Yaoundé.
En août 2022, plusieurs responsables du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ont déclaré avoir quitté ce parti au cours d’une conférence de presse à Bafoussam. Ils étaient neuf responsables, présentés comme les « pionniers » de ce parti à l’Ouest. Réunis sous la bannière du collectif des candidats « abusivement déchus » lors des élections internes du MRC dans la région, ces leaders des fédérations communales du parti dans le département de la Mifi, avait déclaré leur démission collective.
C’était au cours d’une conférence de presse très courue au Parc des loisirs de la Communauté urbaine de Bafoussam, en présence d’un huissier de justice. Il était question d’éclairer l’opinion publique sur trois points essentiels, à savoir la démarche « non objective » de la commission électorale locale du MRC, les motifs pour lesquels les « candidats déchus » ont saisi le juge de référé, enfin les ambitions politiques du collectif « frustré et indigné ».
Devant de nombreux journalistes, les langues se sont déliées pour relever quelques manquements observés au sein du MRC. « Les raisons immédiates découlent des élections internes qui viennent de se dérouler. De façon systématique, la hiérarchie a recalé notre candidature. Nous avons été violemment abusés. Un parti politique n’est pas une entreprise, où seul le patron doit décider. Voilà pourquoi nous avons démissionné ».