L’artiste était l’invité de l’émission L’Arène de Canal 2 International dimanche dernier. Il déclare que « Rabba Rabbi » n’est pas son ami. L’on se souvient que ce dernier ne l’avait pas ménagé au moment de son incarcération en France.
Longuè Longuè ne porte pas Petit-Pays dans son cœur et le fait savoir. L’artiste l’a déclaré dimanche soir, 1er mars 2015, au cours de l’émission L’Arène diffusée sur Canal 2 International. « Ce Monsieur ne sait pas chanter. Il a passé son temps à abrutir les jeunes. Ce n’est pas mon ami, je ne l’aime pas et lui aussi n’aime personne« , a-t-il dit en pointant son titre « pédé », dont la pochette de l’album et le vidéogramme laissent voir un Petit-Pays déguisé en femme. Il confiera même toujours au cours de cette émission qu’il n’appelle jamais Petit-Pays parce que celui-ci n’est pas son ami. Des déclarations qui en ont surpris plus d’un. Mais ceux qui suivent la relation entre les deux artistes constateront que leur inimitié mutuelle ne commence pas maintenant.
Rancune ?
Au lendemain de l’incarcération de Longuè Longuè en France pour viol en 2010, Petit-Pays refusait clairement de marcher pour protester contre cet acte comme le réclamaient certains. « Je ne marcherais pas pour ça. Pourquoi marcherais-je pour lui. Vous ne voyez pas qu’il fait suffisamment chaud comme ça à Douala ? Pourquoi vais-je marcher pour transpirer pour lui ? », demandait le « Turbo d’Afrique ». Petit- Pays accusait son jeune collègue d’ « insulter les journalistes », et de manquer de respect aux aînés qu’il a rejoints dans le monde de la musique. « Ce n’est pas parce que vous êtes artiste musicien que vous allez croire que vous êtes au-dessus de tous les hommes. Et si vous ne respectez pas la vie humaine, on n’est pas surpris que de telles choses vous arrivent», lâchait-il, sentencieux avant d’ajouter : « D’autre part, je vais essayer de prier Dieu pour lui ». Voilà peut-être ce qui a pu courroucer l’auteur du titre à succès « Ayo Africa ».
Toujours est-il que son coup de sang n’est pas apprécié au Cameroun. Le journaliste Martin Camus Mimb par exemple a publié lundi sur sa page facebook un post en 5 points dans lequel il passe un savon au détracteur de Petit-Pays. Il conclut par ceci : « au sortir de cet entretien, j’ai retenu deux ou trois choses. Tu n’as pas retenu les leçons que ta propre vie t’a données. S’attaquer aux gens par la rancune conduit à la perdition. Il y a des musiques de Petit Pays qui ne sont peut-être pas moralement recommandables. Il a fait son choix et il gère sa carrière, comme toi tu gères la tienne. Tu as encore choisi une mauvaise cible et tu aurais dû te taire (…) Je n’accepterai pas qu’on te renie la valeur musicale que tu as pour des choses qui n’ont rien à voir. Si tu estimes que toute la réussite professionnelle de Petit Pays jusqu’à ce jour est entachée des questions éthiques, alors il faut faire la psychanalyse de toute la société camerounaise. Toi avec. »