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Décès de Manu Dibango : Témoignages d’Alain Belibi, Ekambi Brillant et Claudy Siar

Manu Dib

Emporté ce 24 mars 2020 par le covid-19 à Paris, Manu Dibango fait l’objet des témoignages les émouvants de la part des hommes de médias et collègues musiciens et autres fans.

Manu Dib
Manu Dibango (c) Droits réservés

Témoignage d’Alain Belibi

Invité du journal au poste national de la CRTV ce jour, Alain Belibi a reconnu en Manu Dibango des qualités exceptionnelles. Aux premiers abords, il n’en revient pas suite à l’annonce de décès du grand Manu, lui qui était amusant, très simple : « L’incrédulité, l’incrédulité ! Comment comprendre, comment intégrer que Manu Dibango n’est plus !», a regretté le promotionnaire de Charles Ndongo, directeur général actuel de la CRTV.

Pour le spécialiste du micro, « C’est une partie de l’image du Cameroun à l’extérieur qui disparaît. Manu Dibango était très certainement le musicien camerounais le plus connu à l’étranger. Il était très certainement l’un des camerounais les plus connu à l’étranger. Il était plus qu’un camerounais, il était un ambassadeur. Pas simplement de la musique camerounaise, mais de l’image du pays. Et évidemment avec la disparition de Manu Dibango, il y a quelque chose de changé en mal. Ce qui frappait d’emblée quand on rencontrait Manu Dibango c’était la distance entre la giga star internationale, et ce que vous aviez devant vous. C’était simplement un homme », reconnait-il.

Le journaliste en retraite n’a pas caché les moments inoubliables qu’il a eus avec l’illustre saxophoniste qui s’est éteint à 86 ans.

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« J’ai fait la connaissance de Manu Dibango alors que j’étais en deuxième année à l’école de journalisme à Yaoundé, et Manu Dibango était venu ici pour ouvrir le Club Manu… ça s’est passé il y a 47 années, et depuis cette époque-là, malgré tous les visages qui défilent devant Manu Dibango, il n’a jamais oublié le mien. Il m’a toujours appelé par mon nom et il a toujours fait preuve à mon égard d’une gentillesse que je n’estimais pas vraiment mériter », déclare le parrain de 49ème promotion de journalisme de l’ESSTIC.

Au regard de ces qualités que l’éditorialiste révèle, il n’y a aucun doute que le créateur du Soul Makossa demeure un parangon pour des générations futures : « L’héritage qu’il laisse aux musiciens camerounais c’est que la musique ce n’est pas un jeu. La musique c’est du travail. C’était un très grand travailleur. Il était attentif à tous les détails. Il était attentif à chacun des membres de son orchestre », l’ancien chef de service sport à la CRTV.

« Un grand Monsieur » pour Claudy Siar

 Pour l’animateur de l’émission « Couleurs tropicales » à Radio France international(RFI) :« C’était un grand monsieur, c’était un immense artiste, on lui rendra tous les hommages qu’il mérite. Depuis 20 ans, c’était sa voix qui nous accompagnait dans couleurs tropicales », a-t-il confié à Cameroon Info.

Ekambi Brillant désolé

A en croire le témoignage de l’artiste Ekambi Brillant, les projets de studio avec Manu vont s’évaporer à cause de ce décès subite :«On se connait depuis très longtemps. On s’est rencontré pour la première fois en France. Quand j’ai gagné le concours de la musique organisé en 1971 par l’Office radiodiffusion télévision française, Manu Dibango était membre du jury. Ensuite, nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Il y a quelques années quand il était président du CMC (Cameroon music corporation), j’étais son vice-président. Et il meurt alors que lui et moi, nous devions entrer en studio pour enregistrer un featuring. Tout était prêt, c’est sa contamination au coronavirus qui a retardé le projet. Finalement, l’album ne sortira plus jamais», s’est-il confié à nos confrères.

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