La mort vient de frapper la commune de Bua en lui ôtant l’une des figures de proue de la lutte contre la crise sécuritaire dans la ville ; Patrick Ekema.
La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans la ville Bua, région du Sud-Ouest, cette matinée du dimanche 27 octobre 2019 avant de se confirmer autour de 9h : « Patrice Ekeme est mort de suites d’un arrêt cardiaque », apprend-t-on.
Une nouvelle qui a laissé aussi les habitants que le personnel de la commune dans l’émoi : « Une chose qui me dépasse parce que moi je ne sais pas comment on doit continuer à travailler sans lui. Il était comme le baobab ici à Bua et tout le monde connait », s’accable le secrétaire général de la commune de Bua au micro de la Crtv.
Malgré l’annonce de la mort de celui qui était jusque-là le maire de Bua, le personnel n’y croyait pas :« En venant ici au bureau, je trouve que l’officier judiciaire est en train de sceller le bureau. C’est en ce moment que j’ai été convaincu que c’est fini ; que mon boss n’est plus là », se désole l’un des proches collaborateurs du défunt.
Les sources confient avoir été avec le maire à la veille de son décès qui n’a pas manqué de les encourager alors qu’ils se trouvent dans une séance de travail.
Rappelons que c’est en octobre 2013 que Patrick Ekema a été porté à la tête de la commune de Bua.
Pendant son mandat, il a été récompensé de plusieurs titres honorifiques parmi lesquels celui de Nyamoto Patolo qui lui a été décerné par le peule du Sud et dont la signification est Grand guerrier.
Un titre qui avait tout son sens car l’illustre disparu faisait de la lutte contre la crise anglophone son cheval de bataille.