Après l’arrêté d’Emmanuel Mariel Djikdent, préfet du Mfoundi menaçant d’expulser de son département toute personne coupable au non-respect des Institutions et à celui qui les incarne ou qui appelle au soulèvement contre les Institutions de la République, l’honorable Cabral LIBII, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) pense que c’est un « abus autoritaire ».
L’arrêté du préfet signé le 16 juillet 2024 à Yaoundé fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive chez les journalistes et les hommes politique. Pour Cabral LIBII la loi de 1990 ne donne pas ces privilèges.
« Ni la loi de 1990 relative au maintien de l’ordre, ni le décret de 2008 fixant les attributions des chefs des circonscriptions administratives que nous publions ci-joints, ne donnent au Préfet le pouvoir d’interdiction de séjour temporaire à un citoyen dans un département du Cameroun. Ce pouvoir n’existe pas même en cas d’état d’urgence », précise Cabral LIBII.
L’homme politique assimile cette décision à une à la Constitution.
« Il s’agit donc là d’une atteinte grave à la constitution du Cameroun qui dès le préambule consacre pour tout citoyen la liberté d’aller et venir et le droit de jouir d’une vie de famille normale », écrit le président du PCRN
Lebledparle vous donne l’exclusivité du message du PCRN
Dans l’hypothèse où le document portant la signature du Préfet du Mfoundi n’est pas un fake, il me paraît absolument nécessaire de dénoncer cette frappante et inadmissible dérive autoritaire.
Ni la loi de 1990 relative au maintien de l’ordre, ni le décret de 2008 fixant les attributions des chefs des circonscriptions administratives que nous publions ci-joints, ne donnent au Préfet le pouvoir d’interdiction de séjour temporaire à un citoyen dans un département du Cameroun. Ce pouvoir n’existe pas même en cas d’état d’urgence.
Il s’agit donc là d’une atteinte grave à la constitution du Cameroun qui dès le préambule consacre pour tout citoyen la liberté d’aller et venir et le droit de jouir d’une vie de famille normale.
Il s’agit également là d’une atteinte grave à tous les engagements internationaux du Cameroun consacrant la liberté d’expression et d’opinion.
Par ailleurs, l’infraction d’outrage vis-à-vis de certaines autorités publiques figure déjà dans le code pénal.
Nous prions le Préfet du Mfoundi, dans l’hypothèse où il ne s’agit pas d’un fake, de rapporter cet acte qui traduit une régression démocratique historique. Nous ne recevons pas de titres de séjours des Préfets en tant que nationaux.
CL