C’est une révélation qui fera sans doute grand bruit à travers le Biya. Selon l’avocat résidant à Paris, c’est grâce à la pression de la France et au refus de collaborer de l’entreprise Orange Cameroun que la présidence de la République a décidé de faire machine arrière en ce qui concerne la mise sur pied d’une taxe numérique de 33% sur les téléphones et terminaux importés. Lebledparle.com vous livre ci-dessous l’intégralité de sa sortie de ce jour sur Facebook.
Le retrait de la mesure de prélèvement par voie de téléphonie de la taxe sur le téléphone n’a jamais été un acte de magnanimité de Paul Biya qui ne gouverne plus le Cameroun et dont personne ne sait d’ailleurs, où il est.
C’est pourquoi, il est indiqué de parler plutôt du « régime BIYA», qui est un système, un cartel, qui s’est accaparé de la machine de l’Etat. Il est un secret de polichinelle que ce régime est financièrement à plat. Les fonds souverains qu’ils utilisaient sans compter et qui sont issus de la vente des cargaisons de pétrole non déclarées, se sont desséchées à cause de la baisse drastique des cours de pétrole, provoquée par la Covid-19.
Il leur faut donc trouver une autre source de revenus pour rapidement compenser. Le petit peuple de la misère a donc été choisi. C’est ainsi que les membres du cartel ont imaginé une nouvelle taxe sur la téléphonie qui devait servir d’effet de levier financier.
Ce n’est donc pas une affaire de Motaze et de Libom seuls. Tout le régime a décidé de ponctionner les camerounais. Ces gens sont bien conscients de l’attrait qu’exerce le téléphone sur les camerounais.
C’était une affaire de centaine de milliards, voire de milliers de milliards, immédiatement et tout de suite. Habitué à un peuple, qu’ils savent manipuler et diviser, le régime allait faire passer la pilule.
Car il faut le dire, sous prétexte d’être résilients, les camerounais sont en réalité des masochistes, c’est à dire des personnes qui éprouvent du plaisir à souffrir (des mois sans eau, sans électricité, sans école, sans hôpitaux, sans liberté, sans démocratie…la vie continue). Or, c’était sans compter avec la société française Orange, qui y voyait un véritable danger pour son chiffre d’affaires.
Cette taxe allait provoquer, à cause d’un nouvelle charge un surcout pour les consommateurs qui allaient être obligés de réduire drastiquement leur consommation de crédit de téléphone, et leurs opérations Orange money ; obérant ainsi les recettes de la société française Orange.
Mais plus dangereux, en instaurant une plate-forme dans les terminaux d’orange Cameroun, afin de collecter les recettes douanières payées par le crédit de téléphone, l’Etat du Cameroun allait savoir exactement quel est le chiffre d’affaires de Orange Cameroun. Et ça, c’est secret Top défense. Orange déclare ce qu’il veut.
Il n’y a pas de dispositif technique installé sur les terminaux de Orange par l’État du Cameroun, et à mesure d’évaluer quels sont les nombres de coups de fils, d’accès internet, de téléchargements, d’opérations Orange money… Sur lesquels sera déterminé le chiffre d’affaires taxable.
C’est en contrepartie de ce mutisme du régime Biya sur ce type de business que la France, le maintien au pouvoir. Les camerounais doivent bien savoir, que Orange Afrique constitue le deuxième pôle des intérêts français en Afrique après le franc CFA. La téléphonie mobile avec tous ces dérivés est plus rentable que le pétrole.
D’ailleurs au Cameroun, la France n’exploite pratiquement plus de pétrole. Total n’a plus de puits. Perenco ce sont des privés français et de moindre importance. Les grands enjeux maintenant, c’est la téléphonie et le CFA.
Un expert en téléphonie à même démontré dans une étude que Orange au Cameroun est plus bénéfique que Orange France. La taxe douanière sur les téléphones et son mécanisme de collecte apparaissaient donc comme une atteinte aux intérêts français. Une déclaration de guerre.
Or au moment, où cette idée germe, la BEAC depuis le mois d’avril 2020, a déjà interdit que les compagnies de téléphonie émettent des instruments de paiement au même titre que les banques.
Orange va donc profiter de cette interdiction de la BEAC pour s’opposer à la taxe sur les téléphones. C’est ainsi que le 15 octobre 2020, Monsieur Frédéric Debord, Directeur Général de Orange, indiquera que sa structure ne participera à cette opération de collecte de taxes à la seule condition que la BEAC, l’autorise.
Mais tout le monde sait que la BEAC ne peut pas prendre de décision exécutoire, si la France s’oppose. Car dans le Conseil d’administration de la BEAC, la France a 02 représentants avec droit de veto.
La France menaçant, Orange refusant de collaborer, la collecte de cette taxe était donc vouée à l’échec. Le cartel de Yaoundé était obligé de reculer. Surtout au moment où, la France est acculée de part et d’autre sur la situation de Maurice Kamto.
Yves Ledrian dont le ministère est chargé de protéger les intérêts français à l’étranger, s’en est certainement servi insidieusement pour obtenir ce rétropédalage de Yaoundé.
Cette taxe pourrait revenir, si et seulement si, le régime Biya, dans un autre complot contre le peuple camerounais accepte de laisser Orange prélever lui-même cette taxe et de reverser ce qu’il veut à l’Etat.
Ce qui n’est pas impossible à vue. Des informations concordantes indiquent que les compagnies de téléphonie dont Orange ont chacune déjà leur propre plate-forme de collecte.
Conclusion, il est donc faux de dire que c’est la menace du peuple qui a fait reculer le régime, ou que Paul Biya dans sa magnanimité s’est désolidarisé du gouvernement pour le bien du peuple. Ce régime se fiche de la souffrance du peuple. Le peuple a été sauvé grâce aux divergences d’intérêts spoliateurs entre la France et le régime de Yaoundé. Personne parmi eux ne s’est soucié du petit peuple.