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Défi Électoral 2025 : Jean Michel Nintcheu Dénonce une Manœuvre du RDPC pour Éviter l’Affrontement avec Kamto

L’ancien membre du Parti SDF a porté un regard critique à la décision du gouvernement, de proroger le mandat des députés, ce 09 juillet 2024.  Celui-ci estime que le regime se sentirai menacé à l’idée de se confronter à Maurice Kamto, aux élections présidentielles de 2025

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Selon les affirmations du régime au pouvoir, cette prorogation est primordiale pour alléger le calendrier électoral, prévoyant des élections législatives, municipales, présidentielles et régionales la même année.

Lebledparle.com vous propose en intégralité la déclaration de Jean Michel Nintcheu :

De toute évidence, l’incapacité à respecter la loi est consubstantielle au régime BIYA-RDPC. A l’approche de l’élection présidentielle de 2025, il ne cache pas sa panique à l’idée d’affronter Maurice KAMTO, le candidat du MRC et de l’APC.
La prolongation du mandat des députés envisagée par le régime BIYA-RDPC est illégale en plus d’être malhonnête et inappropriée. En effet, l’article 15 (4) de la Constitution soumet la prolongation du mandat des parlementaires à une « crise grave, ou lorsque les circonstances l’exigent ».
Le pouvoir RDPC tente de justifier la prolongation d’un an du mandat actuel des députés à l’Assemblée nationale par « la nécessité d’alléger le calendrier électoral qui prévoit quatre (04) élections au cours de l’année 2025 à savoir : l’élection des députés à l’Assemblée nationale ». l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux, ainsi que l’élection du Président de la République et des conseillers régionaux. A cet égard, et hormis l’élection des conseillers régionaux, les autres élections qui se déroulent au scrutin direct, nécessitent un déploiement humain, matériel et financier important.
Sur la base de cet argument, le mandat actuel des députés, qui expire en novembre 2025, est prolongé jusqu’au 30 mars 2026.
Cette tentative maladroite de justifier une énième violation de la loi n’est rien d’autre qu’une manipulation politique grossière et pathétique du pouvoir. Cela confirme la négligence et l’incompétence notoire du régime du RDPC à plusieurs niveaux. Premièrement, en principe. Depuis l’élection présidentielle de 2018 et les élections législatives et municipales de 2020, le pouvoir du RDPC sait parfaitement que toutes les élections invoquées auront lieu en 2025.
Politique
Il avait l’obligation légale et le devoir politique de prendre toutes les mesures humaines et financières pour les organiser, à moins qu’il n’avoue, comme il le fait pitoyablement, son incompétence et son incapacité à gérer le pays. Tant d’autres pays africains, qui ne sont pas mieux lotis que le Cameroun, organisent plusieurs élections au cours de la même année.
Politique
Concrètement donc. Considérant plus spécifiquement les contraintes alléguées liées à un « déploiement humain, matériel et financier important », il n’y aura pas quatre (04) élections au cours de l’année 2025. Il n’y en a que deux en réalité : l’élection législative et municipale combinée, et l’élection présidentielle.
L’élection des conseillers régionaux se fait au scrutin indirect, avec un électorat réduit aux seuls conseillers municipaux. Par conséquent, elle ne nécessite pas le fameux « déploiement humain, matériel et financier important » nécessaire à l’organisation d’élections directes.
Par ailleurs, comment, dans un pays où les scandales financiers récurrents impliquant des ministres, directeurs généraux et autres personnalités identifiées sont la norme, et la répression des délits financiers l’exception, le gouvernement peut-il invoquer le coût financier des élections pour accorder douze mois de salaire supplémentaire aux députés. d’une Assemblée nationale elle-même consumée par les détournements de fonds publics publiquement dénoncés ?
Si l’élection combinée des députés et des conseillers municipaux avait lieu à la bonne date, en 2025, soit en février, elle serait à huit (08) mois éloignée de l’élection présidentielle d’octobre 2025. En la prolongeant d’un an, c’est-à-dire disons jusqu’au 30 mars 2026, le délai qui le séparera désormais de l’élection présidentielle d’octobre 2025 ne serait que de quatre (04) mois.
On ne peut que constater l’incongruité de l’argument financier avancé par le RDPC s’agissant du coût financier de la prolongation d’un an du mandat des députés par rapport aux dépenses liées à l’organisation de plusieurs élections.
Lorsque l’argent et la logistique sont rares, un intervalle plus long entre les élections constitue davantage un avantage qu’un inconvénient, et encore moins un obstacle. La prolongation des mandats des députés et conseillers municipaux en 2018 reposait sur un trop grand rapprochement entre les doubles élections législatives et municipales et les élections présidentielles qui étaient séparées de quelques jours. Cette fois, c’est le contraire !
Toutes considérations faites, sur la base des mêmes arguments invoqués par les autorités pour décider de cette prolongation du mandat des députés, on aurait également pu programmer le même jour les élections générales Législatives, Municipales et Présidentielles.
Sur la base de cette simple démonstration, les Camerounais et la communauté internationale peuvent facilement voir que les motivations de cette prolongation du mandat des députés sont ailleurs. Le régime BIYA-RDPC craint les prochaines échéances électorales, en raison de son bilan désastreux et de la colère populaire légitime des Camerounais, perceptible à travers leur mobilisation exceptionnelle pour des inscriptions massives sur les listes électorales que rien ne décourage, pas même les manœuvres honteuses et grossières des les principaux dirigeants nationaux d’ELECAM, agissant en collaboration avec le Ministre de l’Administration Territoriale. Le régime est terrifié à l’idée d’affronter Maurice KAMTO, le candidat du MRC et de l’APC, Le Souffle de l’Espérance, à l’élection présidentielle de 2025.
La prolongation arbitraire et anticonstitutionnelle du mandat des députés n’est donc en fait qu’une grossière manœuvre visant à tenter d’exclure de la course notre candidat déclaré, le candidat du peuple du Changement et de l’Alternance. Malheureusement pour le pouvoir, comme annoncé lors du Congrès du MRC en novembre 2023, Maurice KAMTO sera bel et bien candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Croyez-moi, l’APC et les Camerounais de toutes origines, victimes des souffrances que leur infligent la gestion catastrophique et les violences multiformes d’un pouvoir qui se rêve éternel, sont prêts à affronter le régime BIYA-RDPC sur le terrain juridique. , et sur tout autre terrain que ce régime aura choisi.
Camerounais, mes chers compatriotes,
allez vous inscrire encore plus massivement sur les listes électorales. Braver les obstacles d’ELECAM, qui seront de plus en plus nombreux, pour profiter, au Cameroun et dans la diaspora, des huit (08) mois supplémentaires que nous offre la prolongation arbitraire et illégale du mandat des députés. On pourra ainsi viser un record d’au moins douze millions d’inscrits d’ici la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle en octobre 2025.
Fait à Douala le 7 juillet 2024
Honorable Jean Michel NINTCHEU,
président national de la FCC, coordonnateur national par intérim de l’APC

Pour approfondir :   Cameroun : La revue de presse de ce vendredi 1er novembre 2019

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