La manifestation vise non seulement des Directeurs généraux et leurs adjoints, mais aussi, les présidents des Conseils d’Administration dont les mandats sont arrivés à expiration depuis plusieurs années. L’intention a été formulée dans une déclaration de manifestation « pacifique » et « républicaine » du président national du Front des Démocrates camerounais (FDC), Dénis Emilien Atangana adressée au Sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 2.
Dans sa correspondance datée du 8 novembre 2021, formulée à l’endroit du Sous-préfet du deuxième arrondissement de Yaoundé, Dénis Emilien Atangana annonce un sit-in contre le maintien « illégal en fonction » des directeurs généraux, leurs adjoints et des Présidents des Conseils d’Administration, le jeudi 11 novembre à 11 heures à l’esplanade du palais des congrès de Yaoundé.
En effet, le FDC en choisissant le Palais des Congrès comme lieu de ce sit-in, entend profiter de l’ouverture de la session parlementaire pour interpeller les députés et sénateurs sur la situation. « Notre position est que les députés et sénateurs ne sauraient examiner et voter le budget 2022 alors qu’une bonne partie de ce budget sera gérée par 120 personnes hors-la-loi », justifie Dénis Emilien Atangana.
Citant l’article 70 alinéa 4 de la loi n°2017/0011 du 12 juillet 2017 portant statut général des établissements publics, l’homme politique indique qu’il revient aux parlementaires de ne pas cautionner la violation dudit article qui stipule que « dans tous les cas, les mandats cumulés d’un directeur général ou de son adjoint ne peuvent excéder 3 ans renouvelable deux fois » d’une part, et d’autre part, qu’il est du devoirs des parlementaires de saisir le Conseil constitutionnel « afin qu’il statue sur le fond, et ordonner la cessation d’activités des PCA, DG et DGA illégaux ».
Rappelons qu’en date du 7 septembre 2021, le Conseil Constitutionnel avait rejeté la demande de Denis Émilien Atangana, relatif à la longévité en fonction de certains Directeurs généraux et leurs adjoints des entreprises publiques et parapubliques. La haute chambre avait émis comme motif, « défaut de qualité »