L’entretien entre le président français Emmanuel Macron et un activiste camerounais le 22 février 2020, est devenu l’objet de niaises dans l’espace public camerounais.
Pour avoir affirmé qu’il mettra « la pression » sur le président Paul Biya pour faire libérer les prisonniers politiques en détention à Kondengui, les Camerounais dans leur immense majorité ont estimé que ces déclarations non seulement étaient diplomatiquement incorrectes, mais aussi portaient atteinte à l’État du Cameroun, qui se veut souverain.
À côté de cette « posture républicaine », a émergé un courant comique, qui voudrait que le jeune chef d’État français s’occupe désormais de tous les problèmes camerounais. C’est dans ce mouvance que s’est inscrit le journaliste Dénis Kwebo sur son compte Twitter le 25 février 2020.
Parlant du malaise au sein de la presse privée camerounaise, le président du Syndicat national des Journalistes du Cameroun (SNJC) écrit : « Monsieur Macron, les patrons de presse ne payent pas les salaires des journalistes au Cameroun. Regardez comment ils souffrent partout avec les arriérés Monsieur Macron. Les quotidiens privés totalisent plus de 100 mois impayés. C’est un vrai génocide médiatique, Monsieur Macron », a-t-il ironisé.
Outre ce persifflage de Dénis Kwebo, plusieurs vidéos allant dans le même sens écument la toile depuis les propos « malsains » d’Emmanuel Macron devant un activiste le 22 février dernier au salon de l’Agriculture de Paris.