Invité mardi 03 septembre dans la Matinale sur ABK Radio ( 89.9 FM à Douala), le Syndicaliste, ex chef desk Littoral du Journal Le Jour, parle de sa démission et de son combat pour la paye du salaire des journalistes.
Denis Nkwebo dit également ne pas être prêt à travailler pour Paul Biya, malgré sa démission. « Même si c’est PAUL BIYA qui crée un journal pour moi avec 02 milliards de salaire, je n’irai pas travailler », déclare le journaliste sur ABK Radio.
C’est désormais le divorce entre Haman Mana et Denis Kwebpo, après 11 ans de collaboration au sein du Quotidien Le Jour. Il continue de pointer du doigt « la nouvelle orientation de la ligne éditorial » du journal. « Depuis deux ans, notre journal a cessé d’être professionnel. Il est devenu un journal à charge et je l’ai toujours dénoncé […] On n’a aucun quotidien privé qui fait le journalisme au Cameroun. J’ai démissionné pour sauver Le Jour et le journalisme », affirme le syndicaliste.
« Je n’ai pas démissionné pour une question de salaire… il paraît que j’ai reçu mon salaire de Janvier… je n’écris plus depuis pour Le Jour depuis des mois. Je corrigeais juste les papiers. Et apparemment cette situation arrangeait mes employeurs », ajoute Denis Kwebo.
« C’est pas les journalistes qui font le travail de la presse aujourd’hui…Le JOUR reste le meilleur journal avec un personnel de qualité mais le problème c’est que l’environnement n’est pas bon », reconnait l’homme de médias.
Le jeu double des DP.
« Des gens (Les Directeurs de Publication Ndlr) partent prendre de l’argent à Etoudi, puis auprès des opposants », révèle Denis Kwebo. « Les journalistes doivent dénoncer la malhonnêteté (…) Au Cameroun, ceux qu’on connaît sont les DP qui se substituent aux journalistes, ce n’est pas normal », poursuit-il.
Le journaliste ne fera pas de mercato médiatique. « Ceux qui avaient l’habitude de me lire vont désormais me lire sur une plateforme professionnelle. Je n’ai pas l’intention d’intégrer un autre média ou d’en créer », précise-t-il.
Le SNJC veut couper le sommeil des DP qui décalent les salaires des journalistes. 4 rédactions au vitriol et une grève de la plume à l’horizon. Le président du SNJC Denis NKWEBO annonce à la UNE l’opération presse morte. « J’ai démissionné pour mener un combat qui sera gagné, ce n’est pas une blague », souligne le président du SNJC. « Si les salaires des journalistes ne sont pas payés, je vais démissionner de mon poste de Président du SNJC », avance-t-il.