Le phénomène, connu sous l’appellation « l’eau » pour désigner la fraude aux examens, était presque tombé dans l’oubli avant de refaire surface à l’occasion des examens officiels 2020 avec la fuite de certaines épreuves du baccalauréat de l’enseignement secondaire général.
Alors que les épreuves écrites ont pris fin la veille, dans un communiqué publié le 24 juillet, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga (photo), « porte à la connaissance des candidats au baccalauréat, séries C, D et TI de la session 2020, que les épreuves de physique, de sciences de la vie et de la terre et de chimie sont reprogrammées pour le lundi 3 et le mardi 4 août 2020 ». La version anglaise dudit communiqué justifie cette reprogrammation des épreuves par une atteinte à leur intégrité.
Sur twitter le 25 juillet dernier, le journaliste Dénis Nkwébo s’est prononcé sur cette fuite des épreuves à l’examen du BACC session 2020.
Tout d’abord, il pense que cette fraude avait pour objectif de favoriser les enfants des riches. « On organise la fuite des épreuves du Baccalauréat pour favoriser les enfants de riches. J’ai appris qu’une élèves a déboursé 100.000 Francs », écrit-il.
À côté des enfants des riches, la fraude visait aussi à favoriser certains établissements secondaires précis. « On organise la fuite des épreuves du Baccalauréat pour favoriser certains établissements scolaires précis », ajoute le président du SNJC.
« On attend la démission de ceux qui ont organisé la fuite des épreuves du Baccalauréat 2020 », poursuit le consultant médias.
Pour l’instant, aucune enquête officielle n’a été ouverte pour déterminer l’origine de la fuite des épreuves et si celle-ci ne concerne que le baccalauréat de l’enseignement secondaire général. La Minesec s’est contentée de « rappeler au public que les examens sont organisés pour le bien des jeunes Camerounais et que toute personne qui tenterait d’interférer dans leur déroulement sera sanctionnée ».