Le Directeur de l’observatoire des médias au ministère de la communication a réagi après la promesse du gouvernement de donner 96 milliards aux enseignants en grève.
Le ministre des Finances a présenté la semaine dernière à l’Assemblée nationale une enveloppe de 96 milliards de francs CFA pour les enseignants en 2024. De quoi répondre en partie aux préoccupations des enseignants, selon le gouvernement.
Une réponse insatisfaisante
Judaime Yannick Tickwe, secrétaire national du Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA) estime que les 96 milliards promis par le gouvernement sont pas une réponse satisfaisante. « Il va payer 96 milliards mais sur combien ? Combien est-ce que l’État camerounais doit effectivement aux enseignants ? Il ne dit pas cela. Est-ce que l’État est effectivement en train de payer sa dette lorsque, pendant qu’il paye cette dette-là, il accumule une autre dette vis-à-vis des enseignants ? », s’interroge-t-il.
Traitement attentionné de la question des enseignants
Denis Omgba juge que la question des enseignants est traitée avec attention par rapport aux instructions du Chef de l’Etat. « La question des enseignants est une question que le gouvernement traite avec attention, suivant les instructions du chef de l’État qui fait ce qu’il peut dans le contexte camerounais qui est difficile. Trouver cette enveloppe-là, ce n’est pas facile du tout, on l’a trouvé en sus de tout le reste », répond membre du ministère de la Communication.
Pour rappel, le mouvement OTS pour « On a trop supporté » a commencé en février 2022, rejoint par le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA). Cette année, le mouvement a repris le 4 septembre 2023. Le mode de grève « craie morte » utilisé par OTS fonctionne ainsi : les enseignants se rendent dans les établissements, à leur poste, les jours de travail, signent le cahier d’appel, mais ne font pas classe. Ainsi, ils ne peuvent être sanctionnés pour absentéisme.