Le journaliste par ailleurs consultant à l’émission Droit de Réponse diffusée sur la chaine de télévision privée camerounaise Équinoxe, Edmond Kamguia est revenu sur les origines de la stigmatisation des communautés avec les discours à connotation tribaliste.
Dimanche 14 juillet 2019 pendant son intervention sur la chaine de télévision, Équinoxe Edmond Kamguia a commencé par critiquer et condamner la récente sortie de Patrice Nganang qui a appelé au génocide Bulu : « non à l’indignation sélective, non à la stigmatisation des communautés Bulu ».
Dans la suite de son propos, l’activiste camerounais a procédé par une étude comparative entre la sortie de Nganang, et d’autres camerounais des autres communautés qui ont eu à tenir des propos similaires.
Parmi ces derniers, le journaliste Jean Jacques ZE, qui avait indiqué au début de la crise anglophone, qu’il « faut dératiser les régions anglophones… ».
Edmond Kamguia se souvient aussi de l’homme politique, Banda Kani, qui déclarait que « Paul Biya est même trop gentil avec les anglophones. La constitution lui donne le droit de tuer tout le monde pour préserver l’unité du pays… »
Pour conclure, le journaliste révèle que l’écrivaine franco-camerounaise Calixte Beyala, au soir du 7 octobre 2018, avait déclaré que « la race porcine ne peut jamais prendre le pouvoir au Cameroun ».
Kamguia argumente que, lorsque les propos ne sont pas contre le régime en place, l’on ne reçoit aucune condamnation de la part du gouvernement.
Rappelons qu’au soir de la présidentielle du 7 octobre 2018, le discours de la haine a connu une évolution lamentable dans notre société. L’on a vu la naissance des néologismes comme Sardinard, Tontinard. Aujourd’hui on est passé à la vitesse supérieure, avec des appels au génocide.