La crise anglophone au Cameroun n’est pas sans conséquences. Alors que l’on assiste ces jours à une forte tension et une intervention de la communauté internationale, il semble que l’accès au réseau internet soit pertubé aujourd’hui. C’est en tout cas ce qu’affirment les internautes sur les réseaux sociaux. Lebledparle.com vosu en dit plus.
Ce 30 septembre les capitales politique et économique du Cameroun que sont Yaoundé et Douala se plaignent d’une forte pertubation d’accès aux réseaux sociaux en particulier Whatsapp, Facebook, Twitter et Instagram. Il semble que ce soit également le cas dans plusieurs villes des deux régions anglophones du pays.
A Limbe par exemple, certains jeunes disent avoir eu recours à des Vpn (réseau privé virtuel), une connexion inter-réseau permettant d’accéder à ces sites bloqués, pour contourner cette restriction comme le rapporte le journal du Cameroun. Ces perturbations interviennent alors qu’il y a quelques jours, la ministre des Postes et des Télécommunications publiait un communiqué dans lequel elle démentait toute intention du gouvernement de couper le signal internet, malgré les troubles sorciaux politiques que le pays connait actuellement.
Il faut dire que le gouvernement camerounais a mis en place des mesures de sécurité particulière dans les deux régions anglophones. Policiers, gendarmes et militaires y ont été envoyés en renfort. Les gouverneurs des régions du nord-ouest et du sud-ouest ont tous les deux pris des arrêtés de couvre-feu, effectifs depuis hier.
Ainsi, du 29 septembre au 2 octobre, pour le Nord-ouest, et au 4 octobre pour le Sud-Ouest, les regroupements de plus de quatre personnes sont proscrits, les bars et débits de boisson fermés, les taxis interdits à la circulation. Les postes-frontières avec le Nigeria voisin ont aussi été fermés.
Ces mesures draconiennes et d’autres sont censées mettre en échec le plan des manifestations des indépendantistes pour la journée cruciale du 1er octobre, journée annoncée comme jour d’indépendance du Cameroun anglophone.