Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto a été mis ce soir du 12 février 2019 aux environs de 23 h, sous mandat de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui par le Tribunal militaire.
Il est accompagné par les membres de la coalition qui a porté sa candidature à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, à l’instar Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Paul Eric Kingué, ainsi que plus d’une centaine de militants.
Sortis de leurs cellules du Groupement spécial des opérations de la Gendarmerie (GS0), du Commandement Central du Groupement Mobile d’Intervention (GMI), du Secrétariat d’État Défense (SED) etc, vers l’après-midi, ils ont passé plusieurs heures au Tribunal avant d’être notifié de la décision du juge tard dans la soirée.
Il est reproché au président du MRC et ses soutiens, l’insurrection, l’hostilité contre la patrie, entres autres, après des marches pacifiques organisées sur l’ensemble du territoire Camerounais et à l’étranger le 26 janvier 2019. Ces marches avaient pour but de dénoncer les massacres que subissent les populations en proie à une crise sécessionniste dans les régions anglophones, les détournements de fonds publics liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique manquée, 2019 au Cameroun. Ces manifestations avaient également pour but de dénoncer les fraudes électorales constatées pendant le scrutin d’octobre. Ils risquent jusqu’à la Peine de mort.
Arrêtés les 26 et 28 janvier, les militants et leaders du MRC ont passé entre 14 et 16 jours avant d’être placé sous mandat de dépôt. Il y a près de trois jours, leurs avocats n’ont pas pu avoir accès à eux.