En date du samedi 19 juin 2021, de vifs affrontements sanguinolents ont opposé deux communautés de la région de l’Extrême Nord du Cameroun dont Arabes et les kotoko.
En effet, selon nos informations, les deux entités supra citées ont engagé des heurts à la suite d’un litige foncier, qui ont entrainé l’assassinat du sultan de Ndamé dans l’arrondissement de Makary et d’un autre individu du même camp. Sur place, quatre blessés actuellement sous soins intensifs à l’hôpital de district de Mada.
Le sous-préfet de Makary annonce dans une note, que le calme est revenu au sein de son unité administrative après le drame.
Les affrontements communautaires au Cameroun
Depuis peu, le repli identitaire menace d’aggraver l’instabilité du Cameroun déjà confronté à deux poches de violence localisées dans les régions anglophones et dans le septentrion. Le phénomène de polarisation communautaire et régionale progresse dangereusement avec une acuité nouvelle, mettant en lumière d’anciennes compétitions ethniques pour le contrôle soit de l’appareil d’État soit du pouvoir local.
La stabilité du Cameroun repose sur un équilibre ethno-régional délicat, entretenu par des nominations des responsables publics, des investitures internes au parti présidentiel, voire de la négociation des alliances politiques.
Dulcifier les tensions intercommunautaires qui s’exacerbent à mesure que la compétition politique s’envenime, s’avère une équation difficile pour le régime de Yaoundé.
Souvenons-nous qu’en avril 2019, une affaire de mœurs avait provoqué des antagonismes dans la ville d’Obala entre la communauté Eton, autochtone de la localité, à celle des Haoussas issus du grand nord du pays. Des expéditions punitives organisées dans chaque camp avait fait plusieurs blessés, selon des sources officielles.