Ils sont une dizaine à avoir été interpellés dans la journée du 23 juillet 2021, et relâchés aux environs de minuit. Pour cause, ils ont réclamé le paiement de leurs salaires, bloqués depuis plusieurs mois.
Des jeunes Camerounais enrôlés dans différents projets du secteur agricole au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), dont le développement des racines et tubercules, projet céréalier, projet fruitier et projet jeunes agriculteurs qui réclamaient le paiement de leurs primes ont été arrêtés et jetés dans les cellules du commissariat central n° -1, dans la soirée du 23 aout 2021, a appris lebledparle.com.
« Nous avons été arrêtés hier [lundi 23 aout 2021 Ndlr] et conduits au commissariat central N° 1 pour, disent-ils attroupement illégal. Pourtant nous étions à l’intérieur du MINADER pour réclamer nos arrières de salaires. Nous avions au préalable écrit aux différentes autorités de la place, dont le sous-préfet de Yaoundé III. Et c’est un certain Jean, diplômé tchadien travaillant aux côtés du ministre qui est allé se plaindre puisque me connaissant pour avoir travaillé avec moi quand il était gardien au projet », nous raconte le porte-parole des grévistes, contacté par Le Bled Parle.
Selon nos informations collectées auprès des indignés, c’est après plus d’une semaine de longue attente vaine qu’ils ont décidé de battre le pavé. Dans un premier temps, le sous-préfet de Yaoundé 3 qui est descendu sur place, a convoqué les grévistes pour défaut de déclaration de manifestation.
« Je suis cadre d’appui au MINADER comme tous les autres qui travaillent dans des projets. Nous avons été balancés dans des cellules, entendus, visualiser comme des braqueurs et libérés après minuit. Cette situation concerne presque quinze projets », ajoute le porte-parole.
Cette situation provoque déjà des réactions dans la presse. Dans un commentaire y relatif, le directeur de publication du journal Telegram News, Dimitri Amba s’offusque : « Un dossier qui est pourtant connu de l’inspection du travail. Au Minader, chez le ministre Gabriel Mbairobe, l’on feint d’ignorer l’affaire. Au lieu de payer, c’est plutôt le muscle qui sort… », regrette le journaliste.
La rédaction de Le Bled Parle travaille sur le dossier et pourrait rebondir en temps opportun, avec de plus amples informations.