Ils sont au total 18 candidats admissibles régulièrement au concours d’entrée à l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), mais jamais retenus aux résultats définitifs. Dans une lettre ouverte datée du 11 novembre 2021, ils demandent au président de la République d’ordonner leur admission à titre exceptionnel.
« Dans l’optique de raviver l’espoir placé en vous par la jeunesse camerounaise et surtout de pérenniser les valeurs de méritocratie et de patriotisme, nous vous saurons gré de bien vouloir répondre favorablement à l’objet de notre correspondance », écrivent-il.
En effet, après plusieurs tentatives infructueuses, ils ont presque tous aujourd’hui dépassé l’âge requis pour être autorisés à concourir. Selon eux, l’ultime recours susceptible de leur faire intégrer l’Enam, reste le président de la République car, « l’égalité de chances est un vœu pieux ».
Ce n’est pas la première fois que les concours d’entrée à l’Enam, qui forme l’écrasante majorité des hauts cadres de l’administration depuis presque 50 ans, sont mis en cause. En plus des accusations de favoritisme, celles de corruption fusent de toutes parts.
Depuis plus de 10 ans, les résultats du concours d’entrée à l’Enam sont régulièrement au centre de toutes sortes de dénonciations. Par exemple, dans un recours gracieux adressé le 5 octobre 2020 au ministre de la Fonction publique, Ahmadou Yaya, né en 1990 et candidat malheureux de la section administration générale, s’insurge contre l’admission définitive d’un autre Ahmadou Yaya.
Il précise que ce dernier, né en 1993, n’a jamais composé ni signé les fiches de présence. Sa place est restée déserte pendant les épreuves. Le requérant, seul à avoir composé et été admissible, s’étonne qu’à la publication des résultats définitifs, son nom disparaisse au profit de celui qui n’a ni composé ni été admissible.