Trois gendarmes camerounais ont été pris en otage en date du 26 décembre 2020 dans un village dans l’Adamaoua, près de la frontière avec la République centrafricaine. Les ravisseurs exigent la somme de 45 millions de FCFA pour leur libération, soit 15 millions de Francs par otage, a appris lebledparle.com.

Selon un officier de la troisième région de gendarmerie (RG3) cité par nos confrère de Cameroon Info, trois gendarmes mis en mission pour renforcer la sécurité à la frontière dans la région de l’Adamaoua, ont été pris en otage par la faction de rebelles appartement au Général centrafricain Abbas Sidiki, le chef de la milice dite des «3R» (Retour, Réclamation et Réhabilitation) en République Centrafricaine. Les trois gendarmes camerounais sont retenus par des rebelles à Ngaoui, village situé dans la région de l’Adamaoua, près de la Centrafrique.
«Les rebelles centrafricains demandent une rançon de 15 millions FCFA par gendarme avant de les libérer. Selon les revendications des ravisseurs, si cette somme est payée, les gendarmes seront libérés mais sans leurs armes ni leur véhicule», apprend-on d’une source à notre confrère.
La milice 3R renseigne notre source, est le groupe armé le plus imposant en Centrafrique. Son chef, Bi Sidi Souleymane alias Sidiki Abbas, est un Camerounais qui se positionne comme le défenseur des peuples peuls, selon plusieurs sources concordantes.
En août 2020, le Trésor américain a imposé des sanctions contre le Général Sidiki Abbas. D’après les autorités américaines, le groupe 3R aurait tué, torturé, violé et déplacé des milliers de civils depuis 2015 et M. Souleymane aurait lui-même participé à ces exactions.
Le chef des 3R est aussi inscrit sur la liste des personnes sous sanctions des Nations Unies. Le Comité du Conseil de sécurité concernant la République centrafricaine a indiqué dans un communiqué en août 2020 que Sidiki «dirige la milice Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), active en République centrafricaine (RCA), qui a tué, torturé, violé et déplacé des civils, s’est livrée au trafic d’armes, à des activités de taxation illégales et s’est engagée dans une guerre avec d’autres milices depuis sa création en 2015. Bi Sidi Souleymane lui-même a également participé à des actes de torture».