Depuis que Malabo a tenté de construire un mur à la limite des deux pays, non sans grignoter quelques mètres carrés sur le sol camerounais, les tensions ne cessent de grimper.
Les présidents des deux pays multiplient des rencontres de haut niveau dans le but d’apaiser les tensions. C’était l’un des sujets de la correspondance envoyée au chef de l’État camerounais par son homologue équatoguinéen, a appris lebledparle.com des sources médiatiques généralement crédibles.
« Je suis porteur d’un message de Son Excellence Monsieur le président de la République de Guinée équatoriale, à son frère, le président de la République du Cameroun, dans le cadre de leurs relations bilatérales. Son Excellence, le président Paul Biya, est le président en exercice de la CEMAC. Donc, avec son frère et avec tous les autres présidents de cette Communauté, ils se concertent avec des idées sur comment bâtir notre communauté malgré les difficultés que traversent ces États aujourd’hui. Les difficultés économiques, la crise sanitaire et autres. La présence du ministre de la défense à mes côtés, peut être liée aux aspects sécuritaires que le ministre de la défense et moi, nous sommes venus porter à l’attention de Son Excellence, monsieur le président de la République Paul Biya en tant que président d’un pays frère, dans le cadre de nos relations bilatérales » a déclaré face à la presse, le ministre équatoguinéen de l’intégration régionale, Baltasar Engonga Edjo, au sortir de sa rencontre le 22 décembre 2020 avec le président camerounais, Paul Biya au palais de l’Unité à Yaoundé.
Rappelons qu’en juillet 2020, Malabo et Yaoundé, dont les relations s’étaient tendues avec le lancement par la Guinée équatoriale de la construction d’un mur à sa frontière avec le Cameroun, avaient signé un accord de coopération en matière de défense et de sécurité transfrontalière. Cet accord signé par les ministres de la Défense de ces deux pays d’Afrique centrale à Sipopo, en Guinée équatoriale, prévoit «la prohibition de l’usage de la force entre les deux pays et la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre», selon un communiqué publié après sa signature.
Même si ses dispositions exactes n’avaient pas été divulguées par les autorités, on note néanmoins qu’il marque un réchauffement des relations entre les deux pays.