Le Monde Sport à travers Alexis Billebault a établi une liste de cinq joueuses africaines prometteuses pour l’année 2019 au regard de l’échéance footballistique qui attend l’Afrique cette année. LeBledParle.com s’est rendu compte qu’en dehors des joueuses sud-africaines et nigérianes figurent des camerounaises qui seront à l’honneur cette année lors de la Coupe du monde féminine en France.
Gabrielle Onguéné (Cameroun)
Le Cameroun va disputer sa deuxième Coupe du monde consécutive et Gabrielle Onguéné, déjà présente en 2015 au Canada, en sera. L’attaquante de 29 ans, qui fréquente le haut niveau depuis près de dix ans, a disputé de nombreuses compétitions internationales. Celle qui a rejoint en 2015 le championnat de Russie avait connu une première expérience mitigée dans ce pays, à Kaliningrad en 2012, avant de se refaire une santé sportive à Yaoundé avec les Louves Minproff. La Lionne évolue désormais au CSKA Moscou, qui a décidé de la conserver jusqu’en juin 2020 malgré les nombreuses sollicitations qu’elle a reçues.
Raïssa Feudjio (Cameroun)
A 23 ans, la Camerounaise fait partie des valeurs sûres du football africain. Milieu de terrain d’Aland United (Finlande), où elle évolue depuis deux ans, Raïssa Feudjio avait quitté son pays en 2014 pour la Turquie. Elle a déjà disputé trois phases finales de CAN, la Coupe du monde 2015 et les Jeux olympiques de 2012 à Londres, et a poursuivi sa progression dans des championnats plus structurés que celui du Cameroun. Très populaire dans son pays, elle a été victime d’une folle rumeur sur les réseaux sociaux, où sa mort lors d’un accident de la circulation avait été annoncée. Bien vivante, Raïssa Feudjio s’était empressée de rassurer ses fans, photos à l’appui.
Asisat Oshoala (Nigeria)
En dépit de ses 24 ans, Asisat Oshoala affiche un CV bien fourni. Internationale depuis 2011, elle a remporté en novembre sa troisième CAN avec les Super Falcons, l’équipe nigériane de football féminin, et a obtenu le titre de meilleure joueuse africaine en 2014, 2016 et 2017. Née près de Lagos, la buteuse a quitté son pays et Port Harcourt, son dernier club, pour l’Angleterre en 2015. Peinant à s’imposer à Liverpool d’abord, à Arsenal ensuite, elle a rejoint le très rémunérateur championnat chinois, à Dalian Quanjian, en 2017. Surnommée « Seedorf » en référence à l’ancien milieu de terrain néerlandais aujourd’hui sélectionneur du Cameroun, elle est une star au Nigeria, où l’ancien président Goodluck Jonathan l’a décorée en 2014 de l’ordre du Niger.
Tochukwu Oluehi (Nigeria)
Si le Nigeria est devenu champion d’Afrique, il le doit beaucoup à sa gardienne. A 31 ans, elle n’a encaissé qu’un seul but lors de la CAN et a impressionné les Camerounaises en demi-finale puis les Sud-Africaines en finale lors des séances de tirs au but, en repoussant quatre tentatives adverses. Tochuwu Oluehi est l’un des principaux atouts des Super Falcons. Côté club, elle est revenue aux Rivers Angels, le grand club de Port Harcourt, après des expériences biélorusse et norvégienne. La Nigériane ne cache pas son ambition de rejouer un jour en Europe.
Thembi Kgatlana (Afrique du Sud)
L’Afrique du Sud lui doit en grande partie sa sélection, pour la première fois de son histoire, en phase finale de la Coupe du monde. Thembi Kgatlana, 22 ans, a marqué cinq buts lors des matchs de qualification, lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Ghana, en novembre, ce qui fait de cette joueuse de petite taille (1,56 m) la meilleure attaquante du tournoi. Cette brillante étudiante, qui préparait un bachelor de tourisme, a fait ses débuts avec l’équipe de l’université du Cap, avant de franchir un palier en 2018 en signant avec l’équipe américaine de Houston Dash, qui évolue dans l’un des meilleurs championnats de football féminin du monde.