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Diaspora : Les membres de la BAS affrontent la garde du président Paul Biya en France

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Les échauffourées devant l’hôtel Meurice dans lequel est logé le couple présidentiel, ont paralysé la circulation hier. La police française a dû faire appel à une centaine de policiers supplémentaires.

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Les membres de la Bas (c) Droits réservés

Arrivé à Paris depuis dimanche soir, le chef de l’Etat Paul Biya, âgé de 86 ans, y est pour prendre part à la 2eme édition du Forum sur la Paix.

Mais son séjour dans la capitale française n’est pas le plus tranquille. Hier, de nombreux activistes de la Brigade anti-sardinards (Bas), ont manifesté bruyamment devant l’hôtel Meurice qui accueille le couple présidentiel camerounais. Selon des témoins sur place, les éléments de la sécurité présidentielle ont riposté violemment face à aux manifestants provoquant un affrontement. « La porte de l’hôtel Meurice a été cassée. La police a dû appeler le renfort », raconte un activiste de la Bas.

« La sarde de Biya a aspergé un liquide brûlant sur nous. Mais nous n’allons pas reculer quelle que soit la méthode d’intimidation qu’ils vont utiliser », explique, déterminée, une autre manifestante de la branche féminine de la Bas, les Amazones. Le mot d’ordre est clair : hors de question de laisser Paul Biya tranquille.

De nombreux policiers et gendarmes, pour la plupart en tenue anti-émeute, ont pris place autour du luxueux hôtel où séjourne le chef de l’Etat. « Nous allons passer la nuit ici devant cet hôtel où le dictateur Biya vient dilapider les ressources du Cameroun. Personne ne bouge d’ici », entend-on d’un manifestant, tout transpirant et arborant le drapeau national. « Les camerounais meurent dans le NoSo, il ne va pas. La catastrophe d’Eseka, il n’y est pas allé et récemment le drame de Bafoussam, M. Biya n’a pas daigné bouger son petit pouce. Mais il est prompt à prendre l’avion au frais du contribuable pour venir se pavaner en France », chante dans une vidéo faite en direct devant l’hôtel Meurice, une « Amazone ».

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« Nous nous sommes bien préparés et sommes prêts désormais à affronter ses sbires », se targue pour sa part l’un des leaders du mouvement de contestation. Le mouvement de la Bas a débuté à la veille de l’élection présidentielle d’octobre 2018, ne semble pas faiblir, et la devise ‘’ Biya doit partir’’, diffusée depuis hier sur les réseaux sociaux, semble avoir trouvé un écho.

 « Le combat continue mais nous devons faire en sorte que le pays se soulève », a déclaré un militant de la Bas qui est parti de la Belgique pour participer à la manifestation de Paris.

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Le Rdpc se mobilise

Du côté des pro-Biya, c’est la déception. On accuse la France d’être « complaisant » face à ces manifestants. « Trop c’est trop ! Comment comprendre qu’un pays comme la France ne puisse pas assurer la sécurité du président de la République du Cameroun. On dirait qu’elle est même complice », gronde un militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sur sa page Facebook. Comme lui, nombreux sont les Camerounais qui réagissent sur la toile et s’indigent face au « service minima de sécurité » offert au président camerounais sur le sol français.

Pour la deuxième journée de manifestation prévue ce jour, les équipes du Rdpc de la France comptent être présents. Ceux-ci se dresseront devant tous ceux qui voudront perturber à nouveau le séjour de Paul Biya, ont-ils annoncé. Selon nos informations, la Rue De Rivoli a été temporairement fermée à la circulation, les clients de l’hôtel bloqués et interdits de sortir du périmètre de sécurité.


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