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Diaspora : Un camerounais se propose de démasquer les donneurs d’ordre de la Brigade Anti-sardinards

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L’ancien acolyte de Mebe Ngo’o, par ailleurs fondateur de l’association baptisée Brigade Anti-sardinards, Junior Zogo a accordé une interview au journal de Marie Robert Eloundou, le trihebdomadaire Essingan.

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Junior Zogo (c) Droits réservés

Dans cette interview contenue dans les colonnes de ce journal dans sa parution de ce 1er juillet 2019, Junior Zogo revient sur les manifestations enregistrées à Genève samedi 29 juin 2019 contre Paul Biya.

« Je suis allé à Genève le 29 juin 2019 pour faire entendre une autre voix. La voix de celui qui défend et protège nos institutions. S’attaquer avec une attitude guerrière dans un pays étranger les institutions de son pays dénote de l’immaturité politique. M. Paul BIYA est le président de la République du Cameroun et il doit être respecté. Nous ne pouvons laisser une horde de délinquants peu importe leurs motivations s’attaquer à cette institution qu’est le président de la République », affirme-t-il.

Par la suite, l’ancien activiste considère l’assaut de la Brigade Anti-sardinard comme un dérapage qui ne s’inscrit pas dans la charte de création de ce mouvement : « C’était une tentative d’assassinat du président de la République du Cameroun par une horde d’intégristes politiques et marginaux en Occident. Derrière ces brigands et malfaiteurs se drapant dans des oripeaux de révolutionnaires sous la bannière d’une nébuleuse que j’ai contribué à créer à savoir la BAS avec des objectifs autres que ceux poursuivis actuellement se cache une énorme machine de déstabilisation du Cameroun ».

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Selon lui, tout a été planifié depuis par des « assoiffés du pouvoir » qui se trouvent dans le système et en dehors. « Ces prétendus militants de la BAS ne sont que la partie visible de l’iceberg et des simples exécutants manipulés par l’argent et des promesses fallacieuses d’un poste prestigieux dans leur République imaginaire. Je me propose d’aider le président Paul Biya à démasquer les donneurs d’ordre tapis dans l’ombre s’il accepte mon offre de service », rassure-t-il, dans les colonnes d’Essingan.

Junior Zogo nie cependant toute accointance avec les partis d’opposition camerounaise « Je n’ai à ce jour aucune relation précise avec les leaders de l’opposition camerounaise. De ce qui me revient, beaucoup me redoutent et préfèrent s’entourer de faire valoir et marionnettes qui ne leur feront jamais ombrage. J’ai eu quelques contacts avec des personnalités de la société civile pendant
mon activisme politique. Depuis un certain temps, j’ai pris mes distances et j’essaye de me frayer seul un chemin. Toutefois, dans le cadre de mon mouvement national pour le vivre ensemble, je rencontre les Camerounais de tout bord. C’est avec eux que j’entends construire et avancer
 ».

Pour conclure, l’ancien employé de Mebe Ngo’o tire l’attention des pouvoirs publics sur ce que pourrait devenir cette association si les mesures ne sont pas prises : « La BAS est une structure que j’ai coconstruite avec certains compatriotes qui aujourd’hui se sont éloignés de la philosophie de base. Au départ, il était question de provoquer un éveil de conscience du peuple camerounais à travers des actions coups d’éclat et spectaculaires pacifiques. Mais très vite, la structure a basculé dans des dérives telles la violence aveugle, l’intolérance l’arnaque, l’extorsion de fonds, le matérialisme et l’opportunisme, le chauvinisme, le culte de la personnalité, l’intégrisme, le repli identitaire et le tribalisme. Progressivement s’est installé un climat d’anarchie avec des petits caïds et illettrés, qui ont fermé la porte à tout esprit critique, de questionnement et d’analyse. J’ai essayé de remettre sur les rails la BAS mais des extrémistes sans aucun confort intellectuel ont pris le dessus. J’ai en tout état de cause pris la décision de m’en éloigner pour ne pas être comptable de toutes ces dérives. Ça m’a valu l’accusation de traître, pion et tribaliste. Aujourd’hui, la BAS est devenue incontrôlable puisque prise en otage par des voyous et illettrés qui utilisent le subterfuge de la lutte pour le changement pour commettre des exactions de tout genre. L’État du Cameroun doit mettre en place une stratégie en concertation avec ses partenaires occidentaux pour contrer cette association de malfaiteurs. Si rien n’est fait, il risque y avoir des drames bientôt », peut-on lire en page 6, 7, et 8 du journal Essingan

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