Dans une publication faite sur son mur le 7 avril dernier, Dieudonné Essomba s’évertue à démontrer que tout parti politique, qu’il soit au pouvoir ou à la quête du pouvoir, a d’abord une base communautaire qui fonde son existence.
LA HAINE DE LA VERITE
Il y a quand même quelque chose de surréaliste chez certains extrémistes Camerounais, généralement qualifiés de talibans.
Les gars ne veulent absolument pas reconnaître des réalités que tout le monde voit !
Tous les partis ont une base communautaire au Cameroun. C’est un fait d’évidence que personne ne peut contester et qui s’impose à tous.
-L’UNDP a pour base électorale les populations Fulbé et Fulanisés du Grand Nord soit un matelas électoral de 20%, et c’est uniquement là qu’il gagne des élections et nulle part ailleurs;
-l’UPC, puis le PCNR ont pour base les Régions Bassa et c’est là-bas qu’ils gagnent les élections et nulle part ailleurs ;
-le SDF a pour base la Zone le Nord-Ouest, l’Ouest et dans une certaine mesure, le Sud-ouest, ainsi que les colonies d’immigrés qui en sont issues au Littorale et partout ailleurs. Et c’est parmi eux qu’il a gagné les élections et nulle part ailleurs ;
-le MRC a pour base l’Ouest Bamileke et les colonies Bamileke du Littoral et de Yaoundé et c’est là qu’il a gagné des voix et nulle part ailleurs;
-L’UDC a pour base l’Ouest Bamoun, et c’est là seulement qu’il gagne les élections, et nulle part ailleurs.
On peut dire autant de tous les autres partis.
Quant au cas particulier du RDPC, il a sa base fondamentale dans le Centre-Sud-Est peuplé d’Ekang et apparentés, où il gagne systématiquement les élections, à quoi il ajoute une base supplétive avec les Kirdi au Grand Nord. Mais il ajoute le fait qu’il est au pouvoir, et peut donc entretenir dans toutes les communautés des élites qui lui attirent leurs populations. C’est cette possibilité de partager des avantages publics qui le met en compétition avec tous les autres dans leurs fiefs respectifs.
Ce sont des faits que tout le monde peut constater ! Ce n’est pas moi qui vote, et je me borne à lire els statistiques, en Ingénieur Général de la statistique que je suis !
Ce sont là des faits historiques que tout le monde peut voir. Mais décrire les faits et en tirer les conclusions logiques, c’est du tribalisme ?
En réalité, certains Camerounais se comportent comme des enfants ! Quand ils n’aiment pas quelqu’un qui contrarie leurs projets, ils préfèrent le nier, tout en se lançant dans des accusations compulsives de tribalisme, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit à la réalité !
Ils sont tellement obsédés par le pouvoir d’Etat qu’ils se fabriquent un autre Cameroun qui fonctionnent suivant des règles surréalistes qu’ils rêvent dans leur cervelle embrumée. Au mépris des faits qui les disqualifient irréversiblement !
Le vote est tribal au Cameroun et dans tous les pays d’Afrique Noire. Cela a été démontré par toutes les études qui ont établi que le comportement de l’électeur est déterminé à 80% par des facteurs communautaires.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais les faits. Dans ces conditions, il n’existe aucune place au rêve : celui qui veut se lancer dans la conquête du pouvoir d’Etat doit d’abord s’assurer d’un socle électoral solide, fondé sur sa Communauté, et évaluer ses capacités de coalition avec les autres Communautés.
Quand vous vous lancez dans une opération de conquête du pouvoir d’Etat au Cameroun, prenez tout simplement la carte démographique du Cameroun, puis évaluez la population de votre propre communauté. Puis évaluez le regard que les autres Communautés ont par rapport à la vôtre et qui définissent vos capacités de négociation.
Si votre socle électoral est faible et surtout, si vous n’avez pas une grande capacité de coalition, il faut mettre une croix rouge sur vos espérances !
Il en sert absolument à rien de s’agiter !
C’est cela que disent les faits, pas moi !