La CEDEAO envisage toujours de déployer des forces communes au Niger pour dit-elle, « rétablir l’ordre constitutionnel ». Pour Dieudonné Essomba, cette action est motivée par le fait que « les chefs de l’Etat de la CEDEAO ne souhaitent pas qu’il y ait une contagion de coups d’Etat dans d’autres pays. Cette peur va les amener à mettre fin à ce mouvement par la force », affirme-t-il.
Le Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest avait déjà d’ailleurs, évoqué sa volonté de mettre fin à l’épidémie de coups d’Etat dans cette partie du continent. « La CEDEAO avait demandé d’arrêter les coups d’Etat. Si elle laissé, elle va perdre totalement sa crédibilité », rappelle Dieudonné Essomba avant d’expliquer les enjeux d’une attaque militaire au Niger pour les grandes puissances que sont la France et les Etats-Unis.
Des intérêts à sauvegarder pour la France et les USA
« La France s’est installée au Niger après avoir été chassée au Burkina et au Mali. Le président Bazoum était une sorte de pupille de la France et la France ne peut pas laisser l’image d’une puissance qui incapable de défendre les siens, ceux qui croient en elles. Enfin, il y a les Etats-Unis qui dans leur combat épique contre la Russie, ne peuvent accepter l’implantation de la Russie au Niger », termine-t-il.